Dernière mise à jour à 08h32 le 17/04
Des groupes liés à al-Qaïda ont empêché l'évacuation de chiites devant rejoindre Alep, dans le nord de la Syrie, brisant ainsi l'accord conclu avec le gouvernement, a déclaré à Xinhua une source bien informée.
Quelque 5.000 civils et combattants chiites pro-gouvernementaux, des villes de Kafraya et de Foa, assiégées par les rebelles, devaient être évacués vers Alep vendredi, suivant les termes d'un accord conclu entre le gouvernement et les rebelles, qui doivent également évacuer leurs proches des zones contrôlées par le gouvernement au nord de Damas.
Le convoi de chiites a fait escale dans la ville de Rashidien, dans la banlieue d'Alep, contrôlée par les rebelles. Parallèlement, quelque 2.300 rebelles et leurs familles ont quitté la ville de Madaya, au nord de Damas, vers la province d'Idleb, faisant escale dans la région de Ramouseh à Alep, contrôlée par le gouvernement.
Ramouseh et Rashidien sont des lieux d'échange entre les deux parties, mais les rebelles du Front pour la libération du Levant, connu comme le Front al-Nosra lié à al-Qaïda, ont empêché les autobus venant de Kafraya et de Foa de quitter Rashidien. En réponse, le gouvernement a empêché les autobus des rebelles et de leurs familles venant de Maday de se rendre à Idlib.
La source, sous couvert d'anonymat, a déclaré à l'agence Xinhua que les rebelles avaient demandé la modification de l'accord initial, mais que ces modifications ne sont pas encore claires.
L'accord a été conclu sous les auspices de l'Iran, du côté du gouvernement, et de la Turquie et du Qatar, au nom des rebelles.
Selon la source, des efforts sont déployés pour poursuivre l'application de cet accord au cours des prochaines heures, alors que d'autres convois doivent quitter des villes chiites et la ville de Zabadani au nord de Damas.