Dernière mise à jour à 08h49 le 26/04

Page d'accueil>>Société

Une Japonaise devient millionnaire grâce à une recette perdue laissée en héritage par son père

le Quotidien du Peuple en ligne | 26.04.2017 08h48
Une Japonaise devient millionnaire grâce à une recette perdue laissée en héritage par son père
Une sélection de kushikatsu, composé de viande et légumes frits. Photo : Kushikatsu Tanaka Co.

Lorsque le père d'Hiroe Tanaka est mort, il a laissé derrière lui quelque chose qui allait changer sa vie, mais elle ne le savait pas encore : une recette de viande frite plantée sur un bâtonnet. C'était un acte d'amour. Sa fille adorait cette spécialité de rue japonaise connue sous le nom de kushikatsu, et sur laquelle son père avait passé des heures sans fin pour résoudre le problème de leur cuisson parfaite. A la mort de celui-ci, elle a repris le flambeau du kushikatsu, mais rien à faire : pendant de longues années, Hiroe Tanaka n'a pas réussi à retrouver la perfection de son père, même avec l'aide de professionnels. En 2008, la crise a frappé le restaurant où elle travaillait, la poussant à faire ses cartons. Et c'est à ce moment-là que le destin lui a donné un coup de pouce : elle y a retrouvé un petit mot manuscrit, écrit par son père avant son décès et contenant la fameuse recette de ses délicieux kushikatsu.

Depuis ce jour, elle est passée du statut d'employée à temps partiel à celui de vice-présidente d'une entreprise portant son nom qui a fait d'elle une multimillionnaire. « Je rends hommage à mon père tous les jours », a dit Hiroe Tanaka, 46 ans, dans une interview. « Tout cela s'est produit grâce à la recette ». Sa chaîne de restaurants a parcouru un long chemin depuis qu'elle a ouvert son premier établissement à Tokyo en décembre 2008, quand Hiroe Tanaka et Keiji Nuki, président de la société, ont commencé avec du matériel de cuisine d'occasion pour réduire les coûts. Kushikatsu Tanaka compte maintenant 146 succursales au Japon et une à Hawaï, et elle prévoit d'en ouvrir encore 40 cette année.

Le kushikatsu est un plat fait de viande et de légumes panés sur une brochette, frits et plongés dans une sauce, commun dans les rues d'Osaka, la grande ville de l'Ouest de l'île principale du Japon, où Hiroe Tanaka a grandi. A l'origine repas rapide et nourrissant pour les ouvriers, il est moins connu dans les autres régions du pays. Quand elle était petite, lors des occasions spéciales, chaque fois que quelqu'un lui demandait ce qu'elle voulait manger, elle disait toujours du kushikatsu. Son père, agent immobilier a, dit-elle, compris de ce que d'autres n'avaient pas compris : que la cuisine est un art. L'huile, la pâte et la sauce doivent tous être parfaits. Pendant des années, il a utilisé tout son temps libre pour perfectionner le kushikatsu rien que pour elle. Après la mort de son père, elle est devenue une employée d'une agence de publicité, et elle aussi essaya, mais sans succès, de reproduire le kushikatsu de son père.

À la fin des années 1990, elle a pris un travail avec Keiji Nuki, qui dirigeait alors un bar à Osaka, parce qu'elle voulait se concentrer sur la cuisine. Un des plats qu'elle essayait constamment de faire était le kushikatsu. Partie quelques années plus tard à Tokyo avec lui, elle a poursuivi ses tentatives, toujours en vain. Elle a alors commencé à penser que le kushikatsu de son père était mort avec lui. Quand en 2008 la crise a frappé, Keiji Nuki a perdu ses clients et décidé de mettre la clé sous la porte. Et c'est en faisant ses cartons qu'Hiroe Tanaka a trouvé la recette miracle, dans une boîte de mémos et de souvenirs de son père. Il lui avait laissé le secret de son kushikatsu par-delà la mort... et celui d'un succès rapide et phénoménal. « Le kushikatsu, c'est toute ma vie », a dit Hiroe Tanaka. « Je ne sais pas ce que je ferais sans lui ». 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :