Chine : huit ans de prison pour trafic de femmes de ménage philippines

Un tribunal de Shanghai a condamné la propriétaire d'une agence spécialisée dans l'aide ménagère à domicile à huit ans de prison pour avoir organisé des voyages clandestins de femmes de ménage philippines en Chine.

Selon le Tribunal populaire intermédiaire N.1 de Shanghai, la condamnée, la propriétaire d'une agence d'aide ménagère à domicile dont le nom de famille est Liu, a permis à 24 femmes de ménage philippines titulaires de visas touristiques de 14 jours ou bénéficiant d'une exemption de visa de transit de travailler pour des employeurs chinois.

L'entreprise de Liu a fait entrer en Chine ces femmes de ménage via les ports de Qingdao, de Guangzhou et de Shanghai entre février et septembre 2017 avant de les acheminer vers des employeurs à Beijing, Chengdu et Xi'an.

Liu a avoué devant le tribunal que son entreprise avait réalisé un bénéfice de 350.000 yuans (environ 51.400 dollars) dans ces affaires.

En plus de la peine de prison, le tribunal l'a privée de droits politiques pendant deux ans et l'a condamnée à une amende de 200.000 yuans.

En Chine, il existe une demande grandissante d'aides ménagères étrangères, notamment originaires des Philippines, qui se sont forgé une bonne réputation à Hong Kong.

Des villes comme Shanghai et Guangzhou ont lancé des programmes pilotes pour leur émettre des permis de travail afin de répondre à la demande.