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« C'est un campus, pas un camp » : un journaliste pakistanais raconte des histoires vraies de véritables centres de formation professionnelle au Xinjiang

le Quotidien du Peuple en ligne | 05.03.2021 15h49

Spacieux, organisé, plein de vitalité et d'espoir. Ce fut la première impression de Muhammad Asghar d'un centre de formation professionnelle et d'enseignement qu'il a visité à Kachgar, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine) en 2019. En tant que journaliste, il a lu les articles des médias occidentaux sur ces centres, mais les « camps d'internement » terribles et désespérés décrits par les médias occidentaux sont totalement différents de ce qu'il a vu de ses propres yeux.

« Avant ma visite, je pensais que le soi-disant "camp d'entraînement" était un endroit exigu rempli de monde. Il devait être entouré de fils de fer barbelé avec des conditions de vie horribles, tandis que les portes devaient être entourées de gardes armés de fusils », a déclaré Muhammad Asghar au Quotidien du Peuple en ligne.

Muhammad Asghar est un envoyé spécial de l'Associated Press du Pakistan en Chine.

Mais à sa grande surprise, le centre qu'il a vu ressemblait plus à un campus universitaire qu'à un camp d'entraînement. Il y avait cinq dortoirs de cinq étages, chaque chambre pouvant héberger deux stagiaires. Une cafétéria spacieuse pouvant accueillir plus de 500 personnes propose une cuisine variée et délicieuse aux stagiaires, tandis que pour les musulmans, de la nourriture halal est offerte tous les jours.

« Je suis entré dans une salle de classe de musique, où plus de 30 étudiants, jeunes femmes et hommes, ont joué devant nous avec enthousiasme. En dehors de la salle de classe, j'ai vu des stagiaires jouer au football et à d'autres jeux sur une grande aire de jeux. Tout le monde me semblait très heureux et enthousiaste », se souvient le journaliste.

Avec quatre autres journalistes britannique, russe, du kazakh et indonésien, Muhammad Asghar a visité deux centres à Hotan, qui, selon lui, sont plus ou moins les mêmes.

S'adressant à des stagiaires ouïghours qui avaient auparavant été influencés par l'extrémisme religieux ou au chômage en raison d'un manque de compétences, Muhammad Asghar a appris qu'ils avaient rejoint le programme de formation volontairement dans l'espoir de se construire une vie meilleure. Les stagiaires peuvent rendre visite à leur famille ou à leurs amis le week-end ou pendant les vacances, tandis qu'au centre on leur propose des cours gratuits tels que la cuisine, la couture, les cours d'esthéticienne, le mandarin, la religion et le droit, et le tout totalement gratuit.

Adila, une femme auparavant au chômage qui n'a suivi qu'une éducation primaire, a appris l'existence du centre auprès d'un membre du comité villageois du Parti communiste chinois. Elle a postulé pour entrer dans le centre et apprend maintenant la restauration. Elle a dit à Muhammad Asghar qu'elle était heureuse car toutes les installations sont gratuites et qu'elle espérait apprendre le mandarin et acquérir d'autres compétences afin de pouvoir trouver un bon emploi à l'avenir.

Abdullah, un ancien agriculteur qui espérait diriger une entreprise après avoir terminé sa formation, a déclaré au journaliste qu'il avait beaucoup appris et qu'il était satisfait de la formation, des installations et du traitement. Il a rejoint le centre volontairement et peut rentrer chez lui pour voir ses parents une fois par semaine.

« Pour ceux qui veulent croire que ces stagiaires ont peut-être été contraints ou que leurs actions sont mises en scène, ce serait un miracle si le gouvernement chinois pouvait trouver autant d'acteurs incroyables. Je dis que vous ne pouvez pas simuler le bonheur, et le bonheur est exactement ce que j'ai vu », a déclaré Muhammad Asghar, qui a ajouté que la visite avait fondamentalement changé son impression du centre de formation, qui, selon lui, est une excellente idée pour lutter contre le terrorisme, tout en apportant des avantages aux groupes ethniques minoritaires.

La conclusion de Muhammad Asghar est étayée par des statistiques et des faits. Selon un livre blanc publié par le gouvernement chinois en 2019, aucun incident terroriste ne s'est produit au Xinjiang depuis le début de la campagne d'éducation et de formation. En 2018, le tourisme au Xinjiang a connu une croissance rapide : le nombre de touristes venant de l'intérieur et de l'extérieur de la Chine s'élevait à plus de 150 millions, soit une augmentation de 40% d'une année sur l'autre. Le nombre de touristes étrangers a atteint 2,6 millions, soit une augmentation annuelle de près de 12%. Le Xinjiang a reçu plus de 200 millions de visites de touristes en 2019, en hausse de 41,6% d'une année sur l'autre.

« Le centre de formation a aidé les gens à s'intégrer dans la société, en faisant d'eux des citoyens utiles, en leur offrant un avenir prometteur et une vie meilleure, alors où est le problème ? L'idée est merveilleuse et c'est vraiment dans l'intérêt des Ouïghours », a-t-il ajouté.

D'énormes changements au Xinjiang au fil des décennies

Cela fait 28 ans que Muhammad Asghar s'est rendu pour la première fois à Kachgar, dans le Xinjiang. Au cours des dernières décennies, il s'est rendu au Xinjiang cinq fois, parfois en tant que touriste, parfois en tant que membre de la délégation parlementaire pakistanaise, mais surtout en tant que correspondant spécial de l'Associated Press of Pakistan en Chine.

Quand Asghar s'est rendu pour la première fois à Kashgar en 1993 en tant que touriste, l'écart entre le Xinjiang et le reste de la Chine semblait bien plus large que tout ce qui pouvait être mesuré en termes d'économie ou de sécurité. Pour le monde, le Xinjiang apparaissait alors primitif et arriéré ; les gloires de la culture ouïghoure, sa beauté naturelle et son art populaire étaient inconnus, ignorés voire méprisés.

Les ambitions grandissantes du Xinjiang de devenir le centre économique du nord-ouest de la Chine ont été constamment contrecarrées par l'extrémisme religieux et le terrorisme endémiques dans la région. Entre 1990 et fin 2016, des séparatistes, des extrémistes religieux et des terroristes ont comploté et mené des milliers d'actes de terrorisme tels que des attentats à la bombe, des assassinats, des empoisonnements, des incendies criminels, des agressions et des émeutes à travers le Xinjiang. Plusieurs centaines de policiers sont morts dans l'exercice de leurs fonctions et d'innombrables citoyens innocents ont été tués. Les pertes de propriété ont également été énormes.

Muhammad Asghar se souvient qu'en 1993 Kachgar était un marigot sans vitalité ni ordre. Des vendeurs grincheux étaient assis derrière leurs étals minables, et leur marchandise était éparpillée de façon chaotique sur le sol boueux. Des charrettes tirées par des ânes se frayaient un chemin à travers la foule, remuant la poussière dans toute la ville. Dans tous les coins de la ville, des vagabonds portant des couteaux erraient, jaugeant les passants avec un regard maléfique.

Une décennie plus tard, quand Muhammad Asghar se rendit à nouveau à Kachgar, il fut stupéfait par les changements que la ville avait subis. Les charrettes tirées par des ânes avaient été remplacées par des voitures modernes et des systèmes de transport robustes, le Chini Bagh Hotel, le petit hôtel de trois étages où il avait logé en 1993, était maintenant devenu un hôtel cinq étoiles de plus de 30 étages. La prospérité et le développement semblent s'être répandus dans toutes les parties de la ville.

Les grands changements à Kachgar ont intrigué Muhammad Asghar, qui a visité d'autres villes et régions du Xinjiang à trois autres reprises en 2014, 2015 et 2019. En raison de la pandémie actuelle de COVID-19, son sixième voyage au Xinjiang a été reporté, mais il tient à visiter d'autres endroits du Xinjiang pour observer le développement de la région.

« Un jour, nous avons voyagé d'Urumqi à Tourfan par la route, puis de Tourfan à la célèbre montagne flamboyante. Le voyage a duré une journée entière, couvrant une grande partie du Xinjiang. Ce qui m'a le plus étonné, c'est que pendant tout le voyage, qu'il s'agisse de pôles industriels à Urumqi ou de plantations de raisins à Tourfan, chaque endroit que nous avons visité semblait être plein de vitalité et d'opportunités. Partout où nous sommes allés, nous avons été chaleureusement accueillis par les habitants », a raconté Muhammad Asghar.

« Au cours des 28 dernières années, j'ai vu de mes propres yeux le développement du Xinjiang. J'ai visité de nombreux endroits et parlé à de nombreux habitants. Partout où je suis allé, j'ai vu la paix et l'harmonie, tous ceux avec qui j'ai communiqué étaient heureux. Les opportunités d'emploi abondantes, la prospérité et le développement ont profité à tous groupes ethniques, y compris les Ouïghours. Contrairement aux reportages de certains médias occidentaux, je n'ai rien vu de dérangeant pendant tous mes voyages au Xinjiang », a-t-il ajouté.

En tant que Pakistanais, Muhammad Asghar comprend l'importance de la paix et de la sécurité, car son pays a également été ravagé par le terrorisme et l'extrémisme religieux, ce qui a entraîné des pertes économiques et de grandes souffrances pour la population. Il pense qu'un Xinjiang pacifique et stable n'est pas seulement bénéfique pour la Chine, mais aussi pour le reste du monde.

« Sans paix ni sécurité, il n'y a pas de développement. Le gouvernement chinois a fait un travail merveilleux pour assurer le développement du Xinjiang et la sécurité du public. Il a également lancé différents plans de développement pour sortir le Xinjiang de la pauvreté. J'ai vu qu'un système de métro a été mis en service à Urumqi en 2019, tandis que les infrastructures routières se sont améliorées de plus en plus à travers le Xinjiang. Ce sont des faits que personne ne peut nier », a-t-il souligné.

« Le Xinjiang est frontalier de plusieurs pays, c'est un point vital pour relier la Chine et le reste du monde. La prospérité et la sécurité du Xinjiang auront également un impact positif sur les nations et régions voisines, comme mon pays, le Pakistan, dans le cadre du corridor économique sino-pakistanais. À l'avenir, un Xinjiang stable sera non seulement bénéfique pour la Chine, mais aussi pour le Pakistan et d'autres pays voisins », a ajouté Muhammad Asghar.

Rapports consciencieux contre mensonges mal intentionnés

Voyageant dans le Xinjiang et constatant le développement de la région de ses propres yeux, Muhammad Asghar s'est rendu compte que les reportages de certains médias occidentaux sur le Xinjiang sont totalement différents de ce qu'il y a personnellement vécu.

En tant que musulman lui-même, Muhammad Asghar a lu d'innombrables articles de médias occidentaux affirmant que les droits religieux des Ouïghours sont bafoués au Xinjiang. Pour découvrir la vérité, il s'est rendu dans différentes parties du Xinjiang, discutant avec des imams de différentes mosquées, ainsi qu'avec des Ouïghours dans les centres d'enseignement et de formation professionnels.

« J'ai parlé à un imam d'une mosquée à Hotan et à un autre imam de la mosquée Id Kah à Kachgar. Ils se sont tous déclarés satisfaits de la liberté religieuse locale. Si un musulman veut aller dans une mosquée, il est totalement libre de le faire. Même au centre de formation professionnelle, les stagiaires m'ont dit qu'ils pouvaient prier sans restriction et que leurs croyances religieuses étaient totalement respectées », a noté Muhammad Asghar.

« J'ai moi-même participé à plusieurs événements religieux à la mosquée Id Kah à Kachgar et au centre islamique d'Urumqi. Les musulmans étrangers comme moi et les habitants priaient ensemble. Ce fut toute une expérience et un bon souvenir pour moi. Je pense que les allégations contre la politique religieuse de la Chine au Xinjiang ne sont que des rumeurs », a-t-il noté.

Quant aux accusations des médias occidentaux selon lesquelles la Chine détruit la culture ouïghoure, obligeant les Ouïghours à étudier le mandarin et commettant un génocide dans les centres de formation professionnelle, Muhammad Asghar a déclaré que ces affirmations sont sans fondement.

« Quand je suis au bazar principal d'Urumqi, il y avait plein de gens de différents groupes ethniques, et il y avait tellement d'enthousiasme pour la vie. Sur le marché, on pouvait voir des enseignes en mandarin et en ouïghour, tandis que des écoles bilingues ont été créées dans tout le Xinjiang et que la culture locale est bien entretenue, ce qui est contraire à l'image du Xinjiang présentée par les médias occidentaux », a souligné le journaliste.

Parlant aux stagiaires des centres de formation, Muhammad Asghar a appris que nombre d'entre eux avaient été auparavant influencés par l'extrémisme religieux et que leur méconnaissance de la loi les avait amenés à commettre involontairement des crimes. Sans connaître le mandarin et avec peu de formation, la plupart d'entre eux étaient sans emploi avant d'entrer dans les centres de formation.

« Je ne peux m'empêcher de poser cette question : si un citoyen chinois ne peut pas parler chinois dans son propre pays, comment peut-il trouver un bon travail ? Comment peut-il se rendre dans d'autres provinces et communiquer avec les autres gens ? Comment peut-il gérer une entreprise avec des gens vivant dans d'autres provinces ? Apprendre la langue nationale et connaître les lois de base est très utiles. Après avoir terminé leurs études, ils peuvent se fondre dans la société, rejoindre le courant dominant pour avoir une vie meilleure. Où est le problème ? », a dit Muhammad Asghar.

« Personne ne veut du terrorisme. Au Pakistan, nous avons vu le terrorisme, qui a causé des souffrances à notre peuple et un impact négatif sur notre économie. Il est dans notre nature de vouloir la paix et la prospérité, je pense que les stagiaires que j'ai rencontrés ont exprimé leurs vrais sentiments et leur souhait d'une vie meilleure. À travers leurs expressions et leur langage corporel, je peux voir qu'ils sont heureux », a-t-il ajouté.

En tant que journaliste professionnel, Muhammad Asghar estime que la diffusion de rapports factuels sur la situation actuelle du Xinjiang est le meilleur moyen d'aider le monde à comprendre le développement de cette région autrefois frappée par la pauvreté et la criminalité. Il a suggéré aux médias occidentaux d'aller voir ce qui se passe réellement au Xinjiang s'ils ont des doutes et des questions.

« Le gouvernement chinois a offert aux journalistes du monde entier la possibilité d'entrer dans les centres de formation professionnelle et dans d'autres endroits du Xinjiang, tandis que les organisateurs qui m'ont accompagné lors de mon voyage n'ont même pas interféré une seule fois avec mes interviews. Au contraire même, ils nous ont offert confiance et une grande aide », a-t-il déclaré.

« Le centre de formation a aidé les gens à s'intégrer dans la société, en faisant d'eux des citoyens utiles, en leur offrant un avenir prometteur et une vie meilleure. Où est le problème ? L'idée est merveilleuse et elle profite vraiment aux Ouïghours », a-t-il conclu.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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