Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et le Parti de la rénovation sociale (PRS), les deux plus grandes forces politiques de la Guinée-Bissau, ont décidé de créer un gouvernement conjoint pour les quatre prochaines années afin de garantir la stabilité et la réconciliation dans le pays, indique un communiqué conjoint publié à Bissau.
Le PAIGC, première force politique avec 57 députés et le PRS, deuxième force avec 41 députés, se sont également engagés à travailler pour une réconciliation durable des Bissau-guinéens, ajoute le texte.
"Le PAIGC et le PRS vont intensifier une forte politique en vue de rapprocher les Bissau-guinéens", poursuit le communiqué qui a été signé par Domingos Simoes Pereira, président du PAIGC, et également le futur Premier ministre, et Alberto Nbunh Nambeia, président du PRS.
Les deux partis ont par ailleurs demandé l'amnistie totale et inconditionnelle pour tous les Bissau-guinéens qui auraient été impliqués dans divers soulèvements, en particulier dans le coup d'Etat militaire du 12 avril 2012.
L'accord entre les deux partis intervient après la publication des résultats provisoires de la présidentielle, dernier acte pour un retour à une vie constitutionnelle normale en Guinée-Bissau après le coup d'Etat du 12 avril 2012.
Selon les résultats provisoires publiés mardi par la Commission nationale électorale, José Mario Vaz, candidat du PAIGC, sort vainqueur de la présidentielle au détriment de Nuno Gomes Nabiam, candidat indépendant soutenu par le PRS, qui ne reconnaît pas sa défaite et promet de saisir la Cour suprême.