Une grève de trois jours a été déclenchée dans la fonction publique de la Guinée-Bissau par les deux plus grandes centrales syndicales du pays, l'UNTG et la CGSI, pour exiger le paiement de quatre mois d'arriérés de salaires, a-t-on appris de source syndicale.
"Le gouvernement de transition est principalement responsable de la situation sociale difficile qui prévaut dans le pays", a affirmé le secrétaire général de l'UNTG, Estevao Gomes Co.
Cette grève générale couvre tous les secteurs sauf celui de la santé, en raison de la fièvre hémorragique Ebola qui sévit en Guinée voisine.
Par ailleurs, la grève dans le secteur de l'éducation se poursuit avec les exigences de paiement des arriérés salaires par la Banque mondiale qui s'était engagée en décembre 2013 à payer six mois de salaires aux enseignants.
"La grève se poursuivra jusqu'à ce que les fonds promis par la Banque mondiale soient payés", a déclaré le président de l'Union nationale des enseignants, Luis Nancassa.
Ces grèves interviennent alors la Guinée-Bissau s'apprête à élire, le 18 mai, son nouveau président de la république, dernière étape d'un processus électoral qui devrait permettre au pays de renouer avec ses bailleurs de fonds qui avaient suspendu leurs aides en raison du coup d'Etat du 12 avril 2012.