La Côte d'Ivoire et le Ghana sont engagés à trouver un consensus à propos de la délimitation de la frontière maritime.
A plusieurs occasions, autorités et experts des deux pays ont tous affirmé travailler dans la fraternité, afin de favoriser et renforcer les bonnes relations qui existent entre les deux pays.
Depuis 2013, une commission mixte ivoiro-ghanéenne de la délimitation de la frontière maritime a été mise en place et tient des rencontres régulières.
"Il s'agit d'examiner les documents et données relatifs au sujet en vue de trouver une solution technique équitable à proposer aux autorités ivoiriennes et ghanéennes", a expliqué le ministre ivoirien du Pétrole et de l'Energie, Adama Toungara au cours d'un conclave courant février.
Pour celui-ci, il importe de renforcer les liens de fraternité et de coopération qui existent entre les deux pays.
"La délimitation de la frontière maritime n'a jamais été un problème entre la Côte d'Ivoire et le Ghana", a souligné M. Toungara, notant que les deux pays entendent préserver les immenses ressources naturelles dont ils regorgent afin de les mettre en valeur.
"Nous devons trouver les voies et moyens de renforcer cette longue tradition de bon voisinage entre nos deux pays", a renchéri la vice-ministre des Terres et des Ressources naturelles du Ghana, Barbara Serwaa Asamoah, au cours d'une rencontre lundi à Abidjan.
Mme Asamoah, s'est réjouie de la tenue de cette rencontre qui "va marquer un tournant décisif " dans le processus de résolution de la question maritime.
"Je souhaite que nous arrivions à accomplir ce que nous avons choisi de faire", a-t-elle souligné.
En 2013, un différend avait opposé la Côte d'Ivoire au Ghana après la découverte d'un important gisement pétrolier offshore.
Le Ghana a commencé la production au Champ Jubilée, région qui se situe sur la frontière avec la Côte d'Ivoire, alors que la Côte d'Ivoire a annoncé avoir trouvé du pétrole dans un bloc adjacent au Champ Jubilée, ce qui a entraîné un litige sur l'espace maritime entre les deux pays.
Les deux pays producteurs de pétrole ont ainsi décidé de dynamiser leur cadre de concertation tant au niveau des experts que des autorités.
Ils se sont accordés pour mettre en place un groupe de travail conjoint afin d'établir les coordonnées géographiques de la région disputée, qui contiendrait deux milliards de barils de pétrole et 1,2 billion de m3 de gaz naturel.
La Côte d'Ivoire produit 40 000 barils de pétrole par jour, alors que le Ghana dispose aussi de gisements importants, précise-t-on.