Au moins 42 personnes ont été tuées et 68 autres blessées dans de nouveaux affrontements intertribaux au cours des deux dernières semaines, à Mandera, comté du nord du Kenya situé près de la frontière somalienne, a déclaré lundi une agence de secours.
La Croix-Rouge kényane (KRCS) a déclaré que quelques 19.032 personnes ont été déplacées, 1.347 maisons et 94 charrettes à ânes brûlés lors d'une série d'attaques à Mandera entre les communautés rivales.
"Les attaques impliquant 11 communautés ont jusqu'à ce jour fait 42 morts et 68 blessés, 1.347 maisons ont été brûlées, laissant les membres de la communauté sans-abri, des locaux commerciaux pillés et 94 charrettes à ânes brûlés. Des institutions voisines telles que des écoles et des dispensaires ont été vandalisés", a précisé l'agence.
L'agence a fait savoir que la situation a été compliquée par les plus récentes attaques des milices d'Al-Chabaab qui ont lancé une grenade dans le composé de la police centrale de Mandera et ont engagé la police dans de violents échanges de feu le 31 août.
Ceci est intervenu à peine deux mois après des attaques inter- claniques similaires dans le sud rétif de Mandera et dans la région frontalière de Wajir où plus de 45 personnes ont perdu leurs vies et 13.536 autres déplacées.
Les conflits pérennes entre les clans Garre et Degodia des comtés de Mandera et de Wajir ont été attribués à des différends politiques et historiques frontaliers.
Les communautés pastorales ennemies dans le nord et le sud du Kenya, où les affrontements se sont produits, ont un accès facile aux armes illégales puisque les régions sont proches des frontières poreuses avec les pays voisins qui sont déchirés par la guerre ou sortent d'un conflit.
La Croix-Rouge a affirmé que le mouvement massif de la population est dû à l'insécurité dans la région, qui a causé plus de 19.000 réfugiés.