Les chauves-souris ne propagent le virus Ebola par les mammifères, selon une organisation

( Source: Xinhua )

17.10.2014 08h26

Bats Conservation Africa (BCA), société de protection des chauves-souris, a dissipé mercredi les peurs selon lesquelles les chauves-souris propagent les virus Ebola et Marburg, qui ont fait plus de 4.000 morts, surtout en Afrique de l'ouest.

Le président de BCA, Paul Webala,qui a également reconnu que les chauves-souris sont connues pour être des réservoirs d'infections virales, y compris d'Ebola, a déclaré que les mammifères ne peuvent pas propager la maladie hautement mortelle.

"Il existe environ 300 espèces de chauves-souris en Afrique, soit 20% de la diversité mammalienne africaine",a déclaré M. Webala aux journalistes à Naivasha, situé à environ 90 km au sud- ouest de Nairobi.

Certains médias ont rapporté que les chauves-souris dans certains des pays touchés d'Afrique de l'ouest étaient responsables de la propagation du virus.

Mais selon M. Webala, il n'existe pas d'épidémies connues du virus Ebola causées par des chauves-souris. Il a expliqué que l'épidémie actuelle s'est propagée au sein de la population humaine et qu'aucun cas connu n'a eu de contact avec une chauve- souris.

"Le rôle des chauves-souris dans le virus Ebola en Afrique équatoriale doit encore être confirmé, alors que la source sauvage de l'épidémie actuelle du virus Ebola en Afrique de l'ouest n'est pas encore connue", a-t-il souligné.

"Bats Conservation Africa recommande que les chauves-souris et leurs perchoirs ne soient pas perturbés, ne les touchez pas, ne les chassez pas, ne les tuez pas et ne les mangez pas", a-t-il expliqué.

M. Webala a toutefois tenu à ajouter que les chauves-souris peuvent transmettre des maladies contagieuses aux humains et a évoqué la rage.

Le conférencier a fait remarquer que les chauves-souris ont joué de nombreux rôles dans l'écosystème, y compris la pollinisation, la dispersion des graines et la réduction des insectes.

Ces rôles fournissent des services inestimables aux personnes directement et indirectement, soutenant ainsi les moyens de subsistance locaux et les écosystèmes sains.

"En consommant les parasites agricoles, les chauves-souris insectivores contribuent énormément à la productivité agricole par la réduction des pertes de récolte", a-t-il indiqué.