Délibérés tard dans la nuit de mercredi à jeudi, les résultats préliminaires des élections législatives tunisiennes n'ont pas surpris 65% de la population, a confié à Xinhua, Wajdi Ben Rejeb, responsable à "Tunisie Sondages".
Organisées dimanche passé, les législatives tunisiennes ont été remportées par le parti "Nidaa Tounes" (Appel de Tunisie) présidé par l'ancien Chef du gouvernement Béji Caïd Essebsi et principal parti opposant au pouvoir islamiste durant les trois dernières années.
Ce parti centriste a eu 85 sièges au sein de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple suivi par le parti islamiste Ennahdha (Renaissance), majoritaire à l'Assemblée constituante sortante avec 69 sièges.
Se référant à une toute récente enquête publiée jeudi, M. Ben Rejeb a révélé que "par rapport aux résultats des élections législatives, 34% des répondants trouvent les résultats logiques alors 31% s'attendaient déjà à pareils résultats".
Pour 28% des Tunisiens, ces résultats préliminaires constituent une surprise au moment où 7% des enquêtés s'affichent indifférents ou encore indécis là dessus.
Auprès des "surpris" par ces résultats, environ 40% s'attendaient à une victoire écrasante d'Ennahdha, toujours selon le responsable de "Tunisie sondages".
Cependant, 30% ont affiché leur étonnement quantaux résultats "mediocres" des deux alliés d'Ennahdha durant les trois dernières années, soit le Congrès pour la République (parti de l'actuel président Moncef Marzouki) et le Forum démocratique pour le Travail et les Libertés (parti du président de l'Assemblée constituante).
Respectivement troisième avec 16 sièges et cinquième avec 8 sièges à l'issue des législatives, l'Union patriotique libre (parti fondé après la révolution de 2011) et "Afek Tounes" (Perspectives de la Tunisie) n'ont pas manqué à façonner 18% de l'échantillon mère de "Tunisie sondages".
Quant au "Front populaire" (aliance de partis de gauche), il a remédié à sa "timide" performance lors des élections de 2011 en bénéficiant de 15 sièges à l'Assemblée des représentants du peuple pour ainsi se hisser à la quatrième position.
Du côté du vainqueur des législatives de 2014, le parti "Nidaa Tounes", il devra faire face (puisqu'il sera chargé par le nouveau président de la République de former un gouvernement, ndlr) à une série de défis dont les problèmes économiques qualifiés de prioritaires par 67% des sondés.
Le chômage, le pouvoir d'achat, le terrorisme ainsi que l'insécurité demeurent, aux yeux des Tunisiens d'autres priorités que le nouveau gouvernement devra prendre au sérieux avec des taux respectifs de 49%, 48%, 58% et 43%.