Quarante-neuf combattants shebab, dont cinq commandants, ont été tués dans des frappes aériennes intensives de l'armée kenyane dans le sud de la Somalie, a annoncé jeudi le porte-parole des Forces de défense kenyanes, le colonel David Obonyo.
Ces combattants ont été tués mardi dans des frappes aériennes de l'armée kenyane sous commandement de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) contre deux des camps des insurgés à Hargeisayere et à Minyonta près de Jilib, l'une des rares zones encore contrôlées par les shebab en Somalie.
"Les raids aériens ont eu lieu mardi, mais à cause des intempéries, nous n'avons pas pu évaluer les dégâts avant mercredi soir, lorsque nous avons pu confirmer que nos troupes avaient tué 49 combattants shebab, dont cinq commandants, et en avaient blessés 27 autres", a-t-il expliqué.
Le colonel Obonyo a indiqué que deux véhicules techniques avaient été détruits au cours des raids aériens qui avaient commencé samedi dernier après que des activistes avaient tendu une embuscade contre un bus à destination de Nairobi et tué 28 passagers non musulmans à Mandera, dans le nord du Kenya.
L'attaque du bus s'inscrivait dans une série d'attentats à la bombe et de tueries perpétrés ces derniers mois dans cette ville frontalière.
Les activistes shebab avaient revendiqué par la suite la responsabilité du massacre, qu'ils avaient qualifié d'opération de représailles suite aux persécutions visant des musulmans et aux raids contre des mosquées à Mombasa, ville côtière du Kenya.
Le porte-parole a précisé que les activistes utilisaient leur base de commandement des opérations tactiques et de leur chaîne d'approvisionnement à Jilib pour lancer des attaques à Mandera.
"Les deux camps sont d'importantes bases logistiques et opérationnelles des shebab qui ont été des points de transit clés pour le mouvement de milices vers d'autres régions", a indiqué le colonel Obonyo. "Nous sommes convaincus que les activistes ont employé ces routes de transit pour leurs mouvements opérationnels et lancé des attaques à Mandera. Les patrouilles de routine se sont intensifiées dans toute la région".