L'Assemblée nationale nigérienne a rejeté par 76 voix sur 113, tard mercredi soir, la motion de censure déposée lundi par l'opposition parlementaire contre le gouvernement du Premier ministre Nigérien Brigi Rafini.
Dans cette motion déposée lundi, les députés de l'opposition parlementaire reprochent, entre autres griefs, au régime de la Renaissance "affairisme, clientélisme, mal gouvernance, dérives totalitaires, état policier, discrimination et injustice, violation des droits humains".
Pour toutes ces raisons, les signataires de la motion disent avoir "l'intime conviction que le peuple nigérien en a assez et le gouvernement du premier ministre Brigi Rafini doit en assumer la responsabilité politique dans les conditions qu'autorise la Constitution".
Un seul bulletin favorable à la motion de censure a été enregistré, la majorité des députés de l'opposition ont quitté l' hémicycle au moment du vote jugeant la procédure irrégulière.
En réponse à cette confiance que le Parlement vient de renouveler à son gouvernement, le Premier ministre Brigi Rafini a remercié l'ensemble des députés de l'opposition et a rappelé les progrès importants que le Niger enregistre dans la mise en oeuvre du Programme de la Renaissance.
"Nous ne prétendons pas avoir réglé en si peu de temps tous les problèmes de notre pays surtout au regard du lourd héritage qui nous a été légué et des défis multiformes que connait le Niger notamment au plan sécuritaire, démographique et climatique. Nonobstant ces contraintes, le Niger est sur la bonne voie, il le sera davantage lorsque nous accepterons tous de nous mettre résolument au service de notre pays, de bannir l'esprit sectaire", a-t-il conseillé.