L'Opposition républicaine de la RDC s'oppose à toute démarche visant à réviser la Constitution, a déclaré mardi le modérateur de cette plate-forme politique, le sénateur Florentin Mokonda Bonza.
L'Opposition républicaine, dont l'autorité morale est le président du Sénat, Léon Keng Wa Dondo, réunit les partis de l'opposition ayant pris part aux Concertations nationales d'octobre 2013.
Cette sortie officielle de l'Opposition républicaine intervient au lendemain de la formation du gouvernement de cohésion nationale qui compte en son sein des membres de cette plate-forme.
"Concernant l'épineuse question de la révision constitutionnelle, la position de l'opposition républicaine est restée fidèle à celle défendue par son autorité morale, M. Léon Kenga Wa Dondo, lors de son discours d'ouverture de la session ordinaire de septembre au sénat le 15 septembre dernier, à la base d'une tension entre Léon Kengo et la majorité Kabiliste", a indiqué Mokonda Bonza.
"L'Opposition républicaine s'en tient à l'esprit et à la lettre de la première recommandation du groupe thématique numéro 1, à savoir, affirmer l'engagement de toutes les parties à consolider la cohésion nationale et à sauvegarder le pacte républicain, notamment par le strict respect de la Constitution, particulièrement dans ses dispositions voulues intangibles par le souverain primaire relatives au respect au respect de la forme républicaine de l'Etat, du principe du suffrage universel, de la forme représentative du gouvernement, du nombre et de la durée du mandat du président de la République, de l'indépendance de pouvoir judiciaire, du pluralisme politique et syndical, de la non réduction des droits et libertés de la personne ou des prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées", a-t-il dit.
Mokonda Bonza a également justifié l'entrée de l'Opposition républicaine dans le gouvernement de cohésion nationale, laquelle, a-t-il déclaré, était dictée par l'une des principales recommandations des concertations nationales auxquelles l' opposition républicaine avait pris part.
Il a indiqué par ailleurs que l'Opposition républicaine voudrait également se faire représenter dans l'Office national d' identification de la population (ONIP), structure qui doit organiser le recensement général de la population avant la tenue des élections de 2016.
La mise en place de cette institution a également été recommandée lors des concertations nationales.
"Afin de garantir la transparence des opérations, la vérité et la crédibilité des résultats, l'Opposition républicaine exige la révision de sa composition afin d'intégrer rapidement l'opposition et la société", a souligné Mokonda Bonza.