Face à la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante dans la région de Diffa (extrême est, proche de la frontière avec le Nigéria), créée par un afflux massif de réfugiés fuyant les Etats nigérians de Bornou et de Yobé, théâtre d'attaques successives du groupe islamiste armé Boko Haram, le ministre nigérien en charge de la sécurité Hassoumi Massaoudou a été interpelé mardi par les députés nationaux sur les mesures prises par son gouvernement pour faire face à la situation.
En effet, la prise récente des localités nigérianes proches de la frontière nigérienne dont celle de Damasak qui a provoqué un déferlement d'au moins 115.000 réfugiées nigérians dans la région de Diffa, et surtout la situation humanitaire critique dans la localité de Gagamari qui a reçu, en une seule semaine, quelque 17.000 réfugiés, soit 5 fois la population locale, inquiètent vivement les autorités nigériennes.
Le ministre Hassoumi, répondant aux inquiétudes des élus, a rassuré les Nigériens que son gouvernement a pris toutes les dispositions au plan sécuritaire, alimentaire et sanitaire, pour faire face à la situation. "Il n'y a pas de guerre à Diffa, il n'ya pas d'insurrection à Diffa, mais les conséquences de l'insécurité au Nigéria", a-t-il martelé.
S'agissant de la situation humanitaire, le gouvernement a élaboré un plan d'urgence évalué à près de 20 milliards de F CFA pour les trois mois à venir.
"Aujourd'hui, Diffa est devenue la première urgence à la fois sécuritaire et humanitaire du gouvernement", a-t-il conclu.