Lors d'une opération menée dans la nuit de mardi à mercredi, l'armée camerounaise a libéré l'Allemand Nietzsche Herbert Robert, détenu au Nigeria où il avait été enlevé en juillet 2014 par la secte islamiste nigériane Boko Haram, a annoncé le secrétaire général de la présidence camerounaise, Ferdinand Ngoh Ngoh.
L'armée camerounaise a mené cette opération en collaboration avec les services d'autres pays, d'après le pouvoir de Yaoundé.
"Le président de la République du Cameroun, S.E. Paul Biya, annonce à l'opinion publique nationale et internationale qu'une opération spéciale des forces armées camerounaises ainsi que des services de pays amis a abouti cette nuit à la libération de M. Nietzsche Herbert Hard Robert, citoyen allemand enlevé en juillet 2014 au Nigeria par la secte Boko Haram qui le détenait en otage depuis lors", indique un communiqué officiel publié mercredi par Ferdinand Ngoh Ngoh.
C'est une opération tenue secrète, qui rappelle celles ayant permis auparavant la libération d'autres otages, dont en premier lieu en 2013 la famille française Moulin-Fournier, suivie la même année du père Georges Vandenbeusch également de nationalité française, puis en 2014 des prêtres italiens Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri avec la soeur canadienne Gilberte Bussière.
En octobre 2014, dix ouvriers chinois employés sur un chantier routier dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun ont été libérés, après près de cinq mois de captivité, de la même manière, le même jour qu'une quinzaine d'otages camerounais parmi lesquels l'épouse du vice-Premier ministre camerounais chargé des Relations avec les Assemblées Amadou Ali.
Mais comme avec les cas cités, ni le lieu, ni les conditions de la libération de l'otage allemand n'ont été dévoilés par les autorités camerounaises, qui entretiennent par ailleurs le mystère sur les circonstances de son enlèvement par Boko Haram.
Cette nouvelle survient au moment où le Cameroun reçoit un soutien militaire tchadien dans la lutte contre Boko Haram qui intensifie depuis des mois ses attaques sur le sol camerounais.