Un millier de soldats lourdement armés et quatre blindés ont été mobilisés pour la protection du vice-Premier ministre camerounais en charge des Relations avec les Assemblées, Amadou Ali, en visite pour la première fois vendredi à Kolofata, son village natal, depuis l'attaque où son épouse avait été enlevée fin juillet 2014, a appris Xinhua de source sécuritaire.
Cacique du régime du président Paul Biya et personnalité influente de la région de l'Extrême-Nord en proie à l'insécurité due à la secte islamiste nigériane Boko Haram, Amadou Ali a retrouvé pendant quelques heures sa terre d'origine à l'occasion du deuil d'un frère cadet, d'après cette source.
Son épouse Agnès et une quinzaine d'autres personnes, dont le lamido-maire de Kolofata, avaien été libérées en octobre 2014 après des négociations menées par les autorités camerounaises avec les ravisseurs.
Selon la source sécuritaire contactée par Xinhua, la mesure de sécurité exceptionnelle est justifiée par des menaces d'attaques persistantes de Boko Haram au Cameroun après le retrait du Nigeria, suite à une décision du président Goodluck Jonathan, des forces tchadiennes qui se sont illustrées en peu de temps par des succès contre la secte islamiste.
D'un effectif de 2.500 hommes, les forces tchadiennes ont été déployées mi-janvier dans l'Extrême-Nord du Cameroun en renfort à l'armée camerounaise, avant de se lancer à la chasse des djihadistes nigérians dans leur pays.