Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a suspendu tous ses mouvements dans le nord du Mali, suite à l'attaque lundi subie par un de ses camions, qui a fait un mort et un blessé, a indiqué mardi le responsable de la communication du bureau du CICR à Bamako, Valery Mbaoh Nana.
Joint au téléphone par un correspondant de Xinhua, il a déclaré : "nous suspendons nos mouvements sur l' ensemble des régions dans le nord du Mali" à la suite de l'attaque.
"Il nous faut du temps pour comprendre ce qui s' est passé et qui en sont les responsables. En même temps, il faudra gérer tout ce que cela a pu créer comme sentiment dévastateur au sein de nos équipes. Ce n'est qu'après élucider le cas qu' on pourra éventuellement reprendre nos mouvements", a-t-il ajouté.
"Pour reprendre nos mouvements, il faut que nous puissions avoir les garanties sécuritaires nécessaires", parce que, explique-t-il, "ce que nous avons vécu prouve que notre sécurité n'est pas garantie et nous demandons cette garantie aux acteurs armés ou non armés qui sont présents dans le nord du Mali".
"Sans cette garantie sécuritaire nécessaire, nous n'allons pas mettre la vie de nos équipes en danger et le CICR ne va pas reprendre ses mouvements", a-t-il insisté.
Il a rappelé que selon le droit humanitaire, il est de la responsabilité des forces combattantes d'assurer la sécurité des acteurs humanitaires.
"Il ne s'agit pas d'arrêter nos activités mais nos mouvements", a-t-il souligné, précisant en guise d'exemple que l' équipe médicale de la Croix-Rouge à l'hôpital de Gao, qui n' a pas besoin de faire 10 km pour mener ses missions, peut continuer à travailler "si elle n' est pas affectée sur le plan psychologique".
"Une grande partie de nos activités sont tributaires de nos mouvements. Ainsi, il est clair que, dans les conditions actuelles de suspension des mouvements, nous ne pourrons pas travailler comme par le passé. On peut difficilement travailler de façon optimale sans être en mesure de se déplacer", a-t-il regretté.