Le gouvernement du Soudan du Sud a déclaré lundi que la ville de Malakal, capitale de l'Etat du Haut-Nil, n'a pas été prise par les rebelles, accusant Khartoum de soutenir les insurgés dans le sud.
"Les combats se poursuivent à Malakal, mais la ville est sous contrôle des forces gouvernementales", a confié à Xinhua par téléphone le ministre sud-soudanais de l'Information, Michael Makue, depuis Juba.
"Il est vrai que certaines villes de la zone sont sous contrôle des forces rebelles, mais nos troupes se battent pour expulser ces forces", a-t-il ajouté.
M. Makue a accusé le gouvernement soudanais de soutenir les rebelles au Soudan du Sud, qui ont lancé une attaque de grande ampleur contre la ville stratégique de Malakal.
"Nous avons des preuves qui montrent le soutien de Khartoum aux rebelles", a affirmé M. Makue.
Cependant, le porte-parole des rebelles sud-soudanais, James Gatdet, a réfuté les accusations de Juba selon lesquelles les rebelles recevraient le soutien de Khartoum.
"Ce sont des accusations sans fondement et une propagande politique désespérée", a affirmé le porte-parole, cité lundi par les médias sud-soudanais.
Le Soudan du Sud, devenu indépendant en 2011, a plongé dans la violence en décembre 2013, lorsque des combats ont éclaté entre les troupes fidèles au président Salva Kiir et les dissidents menés par son ancien colistier, Riek Machar.
Le conflit s'est vite transformé en guerre, les violences prenant une dimension ethnique opposant les Dinka du président Kiir aux Nuer de Riek Machar.
Les affrontements ont fait des milliers de morts parmi les Sud-Soudanais et forcé près de 1,9 million de personnes à fuir leurs maisons.