Les forces de sécurité irakiennes ont lancé mardi deux offensives militaires pour déloger les activistes de l'Etat islamique (EI) de Ramadi, chef-lieu de la province d'Anbar et des parties restantes de la province de Salahudin, a déclaré un porte-parole de la milice irakienne.
L'armée irakienne, la police et les milices sunnites et chiites alliées, connues sous le nom de Hashd Shaabi, ou Mobilisation populaire, ont avancé au petit matin vers Ramadi, ville sous contrôle de l'EI à 110 km à l'ouest de Bagdad, la capitale irakienne, a annoncé Ahmed al-Asadi, porte-parole de Hashd Shaabi, lors d'une conférence de presse retransmise par la chaîne de télévision publique Iraqiya.
Il a fait savoir que les forces avançaient vers Ramadi de trois directions et ont coupé les routes de ravitaillement de l'EI dans le sud de la ville en vue de se préparer pour la libération de la ville, a révélé M. Asadi.
Le 17 mai, les combattants de l'EI avaient pris le contrôle total de Ramadi après que les forces de sécurité irakiennes s'étaient retirées de leurs positions au quartier-général de la 8e Brigade de l'armée et du commandement des opérations provinciales.
Le retrait rapide des forces de sécurité et la perte de Ramadi, chef-lieu de la plus grande province irakienne, ont été considérés comme un revers aux efforts déployés par le Premier ministre irakien Haider al-Abadi pour défaire l'EI dans la province d'Anbar et pour reprendre Mossoul, ville dans le nord du pays occupée par l'EI.
Dans la province de Salahudin, M. Asadi a fait savoir que les forces de sécurité et Hasd Saabi ont relancé mardi matin une nouvelle opération baptisée "Labaiyka Ya Hussein" (Nous sommes à votre service, Hussein), l'un des imams les plus révérés des douze imams chiites.
Il a expliqué que l'opération visait à libérer les zones dans l'ouest de la province de Salahudin et le nord de la province voisine d'Anbar des mains de l'EI.