Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi à l'unanimité de ses 15 membres une résolution prorogeant le mandat de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).
Dans cette résolution, le Conseil de sécurité décide de proroger le mandat de la MINUSS jusqu'au 30 novembre 2015 et de l'autoriser à user de tous les moyens nécessaires pour s'acquitter de son mandat, à savoir la protection des civils, la surveillance et la conduite d'enquêtes en matière de droits de l'homme, l'instauration des conditions nécessaires à l'acheminement de l'aide humanitaire et l'appui à la mise en œuvre de l'Accord de cessation des hostilités dans le pays.
Le Conseil de sécurité approuve la recommandation faite par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dans son rapport du 29 avril 2015 de maintenir l'effectif global de la MINUSS à l'appui de son mandat.
En conséquence, les membres du conseil décident que la MINUSS sera constituée d'une composante militaire comptant jusqu'à 12.500 hommes, tous grades confondus, et d'une composante de police comprenant un nombre approprié d'unités de police constituées et comptant jusqu'à 1.323 hommes.
Le conseil prie en outre la MINUSS "d'intensifier sa présence et de patrouiller plus activement dans les zones à risque de conflit élevé et à forte concentration de déplacés, notamment dans le cadre de l'exécution de sa stratégie d'alerte rapide, dans les zones contrôlées aussi bien par le gouvernement que par l'opposition".
Les membres du conseil condamnent avec la plus grande fermeté toute attaque et menace contre le personnel de la MINUSS et les installations des Nations Unies, ainsi qu'à l'encontre du personnel et des installations de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).
Le conseil exige du gouvernement sud-soudanais et de toutes les parties concernées qu'ils coopèrent pleinement au déploiement et aux opérations de la MINUSS et mettent immédiatement fin à toutes formes de violence, de violations des droits de l'homme et d'atteintes à ces droits, aux violations du droit international humanitaire, notamment aux viols et aux autres formes de violence sexuelle et sexiste.