Le 30 juin 2015 sera une journée très particulière, même s'il est très probable que vous ne vous en rendrez pas compte : l'Observatoire de Paris a en effet annoncé que la dernière minute de ce mois comptera une seconde de plus. Une seconde supplémentaire sera ajoutée à 23 heures 59 minutes et 60 secondes UTC afin de synchroniser les horloges. Cet ajout a pour but de tenir compte de la différence entre le temps de la Terre et le temps atomique. C'est la 26e seconde intercalaire ajoutée depuis 1972.
Cette seconde supplémentaire portera le nombre total de secondes pour 2015 à 31 536 001. La décision de l'ajouter a été annoncée par l'Observatoire de Paris et le Service International de la Rotation de la Terre (IERS). Les secondes intercalaires sont parfois utilisées pour aider le « temps de la Terre » à rattraper le temps atomique. Ce dernier est constant tandis que le premier est plus lent d'environ deux millièmes de seconde par jour.
Sur la somme quotidienne de 86 400 secondes mesurée par les horloges atomiques, la Terre tourne en fait plus lentement d'environ 0,002 seconde. Cet écart est dû à la différence entre le temps atomique et le temps de la Terre, calculé mathématiquement. Il est également à noter que la rotation de la Terre devient également plus lente, de l'ordre de la milliseconde à peu près chaque siècle.
Ce fait est principalement dû à l'attraction lunaire, qui ralentit très légèrement la rotation de la Terre. Pour maintenir la synchronisation, il est donc nécessaire de faire reculer de temps en temps le temps de la Terre, pour des raisons mathématiques similaires à l'ajout des années bissextiles. Les scientifiques estiment également qu'il y a quatre milliards d'années, une journée sur la planète ne durait que 22 heures.