Le ministre mauricien des Technologies de l'Information et de la Communication, Pravind Jugnauth, a été trouvé coupable, mardi par la Cour intermédiaire, de conflit d'intérêts dans la vente à l'État d'un hôpital appartenant à ses proches.
L'affaire remonte à décembre 2011 quand Pravind Jugnauth était alors vice-Premier ministre et ministre des Finances dans le gouvernement dirigé par Navin Ramgoolam qui fait actuellement l' objet de onze chefs d'accusations par la police mauricienne.
Jugnauth a été poursuivi sous la Loi anticorruption pour avoir signé un chèque de 4,8 millions USD en faveur des propriétaires de la clinique Medpoint achetée par l'État et dont sa soeur et son beau-frère font partie.
Dans leur jugement, les magistrats déclarent qu'il n'y a "aucun doute sur la culpabilité de l'accusé". Ils ont réservé la sentence pour jeudi. Pravind Jugnauth encourt une peine maximale de dix ans de prison.
Au sortir de la Cour, Pravind Jugnauth, fils de l'actuel Premier ministre Sir Aneerood Jugnauth et désigné pour lui succéder, a déclaré qu'il n'est "pas d'accord du tout avec ce jugement" et donnerait avis d'appel.
Les premières réactions dans la classe politique sont venues de l'opposition. L'ancien ministre des Affaires étrangères et porte- parole du Parti travailliste, Arvin Boolell, a réclamé la démission du ministre des TIC.