Le président de la République du Congo, Denis Sassou N'Guesso, a annoncé mardi à Brazzaville la tenue d'un dialogue national sans exclusive, sans préalable et sans apriori dans le pays, au mois de juillet.
"J'ai arrêté que le dialogue national aura lieu du 11 au 15 juillet 2015. Il traitera des principales préoccupations mises en exergue par les uns et les autres", a précisé le chef de l'État dans un message à la nation radiotélévisé en fin de soirée.
La volonté d'aller à un tel dialogue, a-t-il expliqué, ressort des consultations organisées du 20 mai au 4 juin avec toutes les forces vives du Congo.
S'étant penché sur les questions qui déchirent actuellement la classe politique et l'opinion congolaise, au sujet du changement ou non de la constitution, les participants à ces consultations ont unanimement souhaité la tenue d'un dialogue qui traitera de deux questions principales.
"Il s'agit de la gouvernance électorale et de l'avenir de (nos) institutions", a indiqué M. Sassou N'Guesso.
Il a aussi décidé de mettre en place une commission préparatoire du dialogue national sans exclusive.
Un comité d'experts est prévu au sein de cette commission en vue d'apporter des réponses techniques aux questions qui se pose actuellement dans l'opinion congolaise.
"Comment devrait-on organiser au mieux les scrutins à venir dans notre pays ? Fait-on, oui ou non, évoluer les institutions de la République ?" telles sont les principales questions sur lesquelles travaillera ce comité dont la composition n'est pas encore connue.
Le chef de l'État congolais a néanmoins fait état d'un acte réglementaire qui déterminera les modalités d'organisation du dialogue national.
Le président Sassou N'Guesso, dont le second mandat à la tête du pays s'achève en 2016, fait face à de profondes dissensions entre ceux qui demandent son départ du pouvoir, comme l'exige la Constitution, et ceux qui souhaitent sa réélection au moyen d'une révision de la constitution.
Les antagonismes exprimés inquiètent de plus en plus la population qui garde encore à l'esprit les guerres récurrentes connues par le pays entre 1997 et 2002.
Le dialogue est désormais prôné par la plupart des parties prenantes à ce débat comme seul moyen pour trouver une issue pacifique à cette impasse politique de fait.