Le gouvernement sud-soudanais s'est déclaré samedi désireux de réaliser une paix globale, mais a fait des réserves sur un projet d'accord de paix avancé par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), organe régional en charge de la médiation dans le conflit au Soudan du Sud.
"Le gouvernement du Soudan du Sud est prêt à conclure un accord de paix globale. C'est le désir de notre peuple", a déclaré à Xinhua le ministre sud-soudanais des Affaires étrangères Barnaba Benjamin, joint au téléphone.
Il a accusé l'opposition armée d'avoir "paralysé tous les efforts visant une solution politique en insistant sur les demandes qui ne peuvent pas être obtenues sur le terrain", a-t-il indiqué.
"Nous acceptons certains points du projet d'accord, y compris la formation d'un gouvernement de transition", a affirmé M. Benjamin.
"Mais nous avons des réserves sur certains articles qui sont impossibles de réaliser, y compris l'octroi de 53% du pouvoir des Etats de Jonglei, Upper Nile et Unity à l'opposition. C'est inacceptable", a-t-il souligné.
Le projet d'accord de l'IGAD accorde au gouvernement actuel une majorité dans la législature, la position de président et 53% des portefeuilles ministériels.
Aux termes du projet d'accord, les rebelles occupent le poste de vice-président et 33% des portefeuilles ministériels.
Les 14% restants des proefeuilles ministériels seront affectés aux autres groupes de l'opposition.
Bien que l'IGAD déclare que les parties belligérants doivent signer un accord de paix avant le 17 août, le gouvernement de Juba rejette tout accord qui ne le considère pas comme un gouvernement élu avec tous les pouvoirs.
"L'IGAD ne peut pas imposer un accord de paix (...) La tâche de l'IGAD est seulement de faciliter le processus de négociations entre les rivaux sud-soudanais. Notre responsabilité, le gouvernement comme l'opposition, est de parvenir à un accord juste et global qui réponde aux demandes de notre peuple", a déclaré M. Benjamin.