Des réfugiés congolais au Rwanda ont commémoré mercredi le 12ème anniversaire du massacre de leurs proches tutsis par les milices Interahamwe du Rwanda entre 1996 et 2004.
Cette commémoration a eu lieu dans le camp de réfugiés de Kiziba dans le district de Karongi dans l'ouest du Rwanda.
S'exprimant lors de cet événement, le membre du comité de commémoration, Emile Rugari, a appelé les Congolais à s'unir pour surmonter les divisions tribales et ethniques.
"Nous devrions pouvoir nous définir comme Congolais et non comme membres de tribus", a-t-il indiqué.
"Nous sommes au Rwanda en tant que réfugiés congolais, pas Banyamurenge, Bapfurero, Banyejomba, ou autre. Agissons ensemble pour notre rapatriement", a ajouté M. Rugari.
Eric Kamanzi Rusine, vice-coordinateur de la commémoration dans les cinq camps de réfugiés congolais au Rwanda, a déclaré qu'il était temps de rentrer dans leur pays après 19 ans passés dans des camps de réfugiés.
Esperance Mukamusoni Kanyove, directrice du camp de réfugiés de Kiziba, a déclaré que ce rapatriement leur permettrait de donner une sépulture décente à leurs proches défunts.
Les victimes auraient été tuées dans les camps de transit de Mudende et Nkamira, dans l'ouest du Rwanda, à la frontière avec le Congo.
"Nous nous souvenons d'eux mais nous ne leur avons pas donné de sépulture décente, ce que nous souhaiterions faire. La commémoration dans les camps de réfugiés reste un défi qui ne sera résolu que par le rapatriement", a-t-elle indiqué.
Kim Kahun, membre du personnel de la Haute commission pour les réfugiés de l'ONU (HCR) a en charge de la protection des réfugiés à Karongi, a promis de continuer à défendre les réfugiés.
"C'est notre souhait que vous soyez rapatriés. Quelle que soit l'aide que nous apportons aux réfugiés, cela ne peut avoir la même importance que celle que peuvent recevoir des habitants dans leur pays. Nous soutiendrons toujours la paix dans votre région qui vous permettrait de rentrer chez vous", a déclaré M. Kahun.
Cette commémoration a pour thème "tous ensemble, réclamons la justice et le rapatriement".