Dernière mise à jour à 16h02 le 01/12
Après les sommets de Copenhague et de Cancun sur le climat, la communauté internationale place désormais ses espoirs dans la COP21, où l'on discute avec une grande détermination des façons de sauver l'humanité du péril climatique. Le président Hollande a consacré beaucoup de temps, d'efforts et de moyens diplomatiques à sa préparation, considérant qu'un succès de la conférence serait un exploit à l'actif de sa diplomatie, et on parle même dans les milieux gouvernementaux de « diplomatie climatique » pour désigner les efforts français. À moins d'un mois de la tenue de la conférence, le président français s'est rendu en Chine pour tenter d'y trouver la clé de la réussite du sommet de Paris, c'est à dire l'acceptation par la Chine d'un mécanisme juridiquement contraignant révisé tous les cinq ans pour encourager les autres pays à avancer dans le même sens. À en croire les médias français, la Chine aurait accepté ce mécanisme, mais aucune confirmation n'a été publiée à ce jour du côté chinois. Où en est-on ? Il faudra attendre la fin de la conférence pour trouver la réponse.
Les faits derrière la « guerre du climat »
Ce cas suffit à démontrer que les mystères cachés derrière le sommet sur le climat sont tellement nombreux qu'on ne saurait prédire ce qui se dégagera finalement de cette « guerre du climat » par l'explication et l'analyse de l'ordre du jour déjà connu de la COP21 de Paris. Ajoutons tout de suite que le terme « guerre du climat » n'est pas de nous, mais qu'il a été employé par Philippe Verdier, ancien chef de service et journaliste-présentateur météo de France 2, dans son récent livre Climat Investigation.
Dans son livre publié en octobre dernier, M. Verdier souligne la nécessité de mener des recherches scientifiques et des discussions plus approfondies sur les causes et les conséquences du réchauffement climatique. D'ailleurs, les conséquences du dérèglement climatique sont-elles si terribles ? Serait-ce vraiment l'enfer pour l'humanité si la température s'accroissait de 2°C sur la planète ? Comment faire pour que cette thèse scientifique ne devienne l'otage de calculs politiciens ? Il révèle d'autre part la pression politique anormale qui entoure cette question et le fait que le problème climatique était devenu une religion, un sujet sur lequel aucune objection n'était permise. Il a répété maintes fois que, bien qu'il pose ces questions, il n'est pas du tout un « climatosceptique » : il reconnaît que le réchauffement climatique est une réalité, causée par les activités industrielles humaines. Pourtant, il est étonnant qu'un journaliste qui n'a fait que donner son opinion dans un de ses livres ait été licencié par France 2, chaîne de télévision de l'État, au prétexte d'un soi-disant « grave manquement au devoir de réserve ». Il semble donc qu'à la veille de la COP21, tous les propos contraires aux positions officielles sur le changement climatique sont impardonnables. Le sort personnel de M. Verdier prouve bien l'existence à propos du changement climatique de fortes pressions et d'un déficit démocratique.
Le phénomène du réchauffement climatique est-il une réalité incontestée ? Constitue-il une menace pour la survie de l'humanité ou comporte-il plutôt des conséquences heureuses et positives ? Découle-t-il principalement des activités industrielles humaines ou est-il lié à des lois de la nature (activité des taches solaires, phénomène El Nino, éruptions volcaniques, évaporation de l'eau des océans, etc) ? Toutes ces questions ont-elles reçu des réponses scientifiques, les thèses scientifiques sont-elles tout à fait certaines et la communauté scientifique est-elle parvenue à un consensus ? Je crois que la réponse à toutes ces questions est négative. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), créé par l'ONU en 1988, qui réunit, dit-on, les meilleurs climatologues du monde, est chargé de faire une synthèse des études scientifiques réalisées par divers pays sur le changement climatique et d'en tirer des conclusions. Il a publié cinq rapports d'évaluation en 1990, 1995, 2001, 2007 et 2015 pour résumer l'état des informations concernant le climat planétaire, cerner les conséquences possibles du changement climatique et envisager des stratégies d'adaptation et d'atténuation.
S'il est vrai que l'on note une meilleure compréhension de la question du changement climatique, cela n'est pas dû à la force persuasive de ces rapports ; au contraire, on remarque autour des études sur le climat, deux tendances surprenantes : premièrement, la marginalisation du courant de pensée « climatosceptique » et la censure de ses opinions, des attaques, d'une violence sans précédent, de l'opinion publique internationale contre les partisans du « non-changement climatique ».
Ce qui est arrivé à M. Verdier en est un nouvel exemple. Par ailleurs, un fait connu de tous aujourd'hui est que les scientifiques engagés dans les recherches des causes et conséquences du réchauffement climatique trouvent facilement des aides financières et des budgets de la part des autorités étatiques et des institutions privées, tandis que ceux qui travaillent dans le sens contraire des thèses autorisées en trouvent difficilement. Ce qui affaiblit la voix des partisans du non-changement climatique qui se fait de plus en plus rare.