Dernière mise à jour à 17h01 le 01/12
Nouveau record Guinness : des milliers de bénévoles ont formé un géant poumon humain à la Garden Expo, dans le district de Fengtai à Beijing, dimanche 15 novembre 2015. [Photo/IC] |
La Chine pourrait compter plus de 800 000 patients atteints d'un cancer du poumon chaque année d'ici 2020, avec près de 700 000 personnes qui en meurent par an, selon les dernières prévisions des spécialistes.
En Chine depuis 2000, le cancer du poumon est déjà devenu un problème croissant en raison de plusieurs facteurs tels que le vieillissement de la population, la pollution atmosphérique et le tabagisme. "L'augmentation rapide de la maladie durera au moins 20 ans", a averti Zhi Xiuyi, responsable du Centre de diagnostic et de traitement du cancer du poumon de la Capital Medical University, à Beijing.
Pour Zhong Nanshan, expert respiratoire et membre de l'Académie chinoise de l'ingénierie, les PM2,5, une cause majeure du smog, remplaceront le tabagisme pour devenir le facteur prédisposant le plus important de ce genre de commerce.
Actuellement, le cancer du poumon est la principale cause de mortalité parmi tous les types de cancer, conduisant environ 600 000 décès par an en Chine. Avec 700 000 patients diagnostiqués en 2015.
Son taux de prévalence et de mort est également le plus élevé, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), tandis que le chiffre est en baisse dans la plupart des pays occidentaux, a souligné Zhi Xiuyi.
En réponse, le gouvernement chinois a lancé des initiatives en matière de santé, y compris les efforts visant à réduire le tabagisme. Mais le défi émergeant du smog "doit être aussi évoqué", a-t-il noté.
Shi Yuankai, vice-président de l'Hôpital de cancérologie de l'Académie chinoise des sciences médicales, a indiqué que l'exposition continue dans un environnement rempli de particules en particulier les PM2,5, peut être un grand danger pour la santé.
Les particules fins peuvent directement entrer dans les alvéoles des poumons et ne peuvent pas être recrachées, a-t-il expliqué. Et la question de savoir comment le smog, ou les PM2,5, nuisent aux poumons reste incertaine.
Shi a exhorté les services connexes, tels que les domaines de la santé et de l'environnement, a effectué davantage de recherches pour des interventions plus ciblées.
Selon la Commission nationale de la santé et de la planification familiale, la création d'un réseau national de surveillance de l'impact de la pollution atmosphérique sur la santé humaine est en cours.
Plus de 40 sites de surveillance seront mis en place dans 16 provinces et municipalités qui sont souvent englouti par les smogs afin de soutenir la recherche sur les polluants atmosphériques dans les différentes régions.