Dernière mise à jour à 08h30 le 04/12
Le groupe "G77 + Chine", un bloc représentant 135 pays en développement, a exhorté mercredi les pays développés à respecter leurs obligations de fournir des ressources financières à tous les pays en développement qui luttent contre le changement climatique.
"C'est une obligation légale en vertu de la Convention. Ce n'est ni une 'aide', ni de la 'charité', ni même une 'aide au développement'", souligne le bloc dans un communiqué diffusé en marge de la 21e Conférence des parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Paris.
Le groupe "G77 + Chine" exprime sa préoccupation à propos de l'introduction de nouvelles expressions qui n'ont aucun fondement dans la CCNUCC, telles que "les parties en mesure de le faire" et "dynamisme", et qui ne prennent pas en compte la responsabilité des émetteurs historiques.
Le groupe est "profondément préoccupé par les tentatives visant à introduire des conditions économiques dans la section sur les finances en cours de négociation, ici à Paris. Cette approche n'est pas conforme à la Convention, au mandat de l'ADP (Groupe de travail ad hoc sur la plateforme de Durban pour une action renforcée, NDLR) et à la souveraineté des parties", peut-on lire.
"En particulier, les résultats (de la conférence) de Paris doivent clarifier le niveau du soutien financier fourni par les pays développés aux pays en développement afin de permettre une mise en oeuvre améliorée de la Convention dans la période post-2020", ajoute le communiqué.
En outre, le groupe réclame une nette hausse de la promesse initiale des pays développés de donner 100 milliards de dollars par an aux pays en développement à partir de 2020 pour lutter contre le réchauffement climatique.
En outre, le communiqué souligne que, bien que n'étant pas obligés de mettre la main à la poche par la CCNUCC, "les pays en développement font déjà d'importantes contributions aux efforts mondiaux par la mise en œuvre d'actions sur le climat".
Par conséquent, le groupe insiste pour que le futur accord climatique reconnaisse la valeur sociale, économique et environnementale des actions financées volontairement par les pays en développement.