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Les personnes n'appartenant pas au groupe sanguin O davantage exposées au risque d'infarctus

le Quotidien du Peuple en ligne | 05.05.2017 09h57

Selon de toutes nouvelles recherches, les personnes n'appartenant pas au groupe sanguin O sont légèrement plus exposées aux risques de crise cardiaque et d'AVC. Les scientifiques disent que cette différence pourrait être due à des niveaux plus élevés d'une protéine de coagulation sanguine appartenant aux groupes A, B et AB. D'après les chercheurs, les résultats de cette étude pourraient aider les médecins à mieux comprendre qui risque de développer une maladie cardiaque. Néanmoins, ont-ils souligné, les gens devraient avant tout, pour réduire leurs risques, faire davantage d'efforts pour arrêter de fumer et manger sainement.

Les recherches, présentées lors du congrès de la Société européenne de cardiologie, ont analysé des études portant sur 1,3 million de personnes. Elles ont constaté que 15 personnes sur 1000 ayant un groupe sanguin autre que le O ont été victimes d'une crise cardiaque, contre 14 pour 1000 personnes appartenant au groupe sanguin O. Bien que cette augmentation de risque soit faible, lorsqu'elle est appliquée à une population entière, les chiffres deviennent plus importants. Des recherches antérieures avaient révélé que les personnes ayant le groupe sanguin le plus rare -AB- étaient les plus vulnérables, ayant 23% de risques en plus d'être atteintes d'une maladie cardiaque. Le groupe sanguin le plus répandu en Europe est le O, qui représente par exemple 48% de la population en Grande-Bretagne, et c'est aussi le groupe le plus répandu dans le monde.

Il existe un certain nombre de facteurs qui peuvent augmenter le risque de maladies cardiaques, comme le tabagisme, l'embonpoint et un mode de vie malsain, toutes choses contre lesquelles nous pouvons agir -contrairement à notre groupe sanguin. Le groupe auquel nous appartenons est déterminé par les gènes hérités de nos deux parents. L'auteur de l'étude, Tessa Kole, du Centre médical universitaire de Groningue aux Pays-Bas, a déclaré que davantage de recherches étaient nécessaires pour déterminer la cause de l'augmentation du risque cardiovasculaire chez les personnes n'appartenant pas au groupe sanguin O. « À l'avenir, le groupe sanguin devrait être considéré dans l'évaluation des risques pour la prévention cardiovasculaire, avec le cholestérol, l'âge, le sexe et la pression artérielle systolique », a-t-elle souligné.

Les personnes du groupe sanguin A -qui sont connues pour avoir un taux de cholestérol plus élevé- pourraient, par exemple, avoir besoin d'un seuil de traitement plus bas pour l'hypertension artérielle. L'analyse a porté sur les événements coronariens chez plus de 770 000 personnes avec un groupe sanguin autre que le O et plus de 510 000 personnes avec un groupe sanguin O. Environ 1,5% dans le premier groupe et 1,4% dans le second ont été victimes d'une crise cardiaque ou une angine de poitrine. L'étude a également examiné les événements cardiovasculaires chez 708 000 personnes de groupes autre que le O et 476 000 avec du sang O, touchant respectivement 2,5% et 2,3% de chaque groupe. Néanmoins, lorsque les chercheurs ont examiné les événements cardiaques mortels, ils n'ont trouvé aucune différence majeure de risque entre les groupes sanguins O et non-O.

Selon le Dr Mike Knapton, directeur médical associé à la British Heart Foundation, ces résultats n'auront pas d'impact important sur les lignes directrices actuelles utilisées pour évaluer le risque de crise cardiaque chez quelqu'un. « La plupart des estimations de risque d'une personne sont déterminées par l'âge, la génétique (antécédents familiaux et appartenance ethnique) et d'autres facteurs de risque modifiables, comme l'alimentation, le poids, le niveau d'activité physique, le tabagisme, la tension artérielle, le cholestérol et le diabète. Les personnes ayant un type de groupe sanguin non-O -A, B et AB- doivent prendre les mêmes mesures que celles qui souhaitent réduire leurs risques d'AVC. Cela inclut prendre des mesures judicieuses pour améliorer leur alimentation, leur poids, leur niveau d'activité physique et ne pas fumer, et, le cas échéant, gérer la pression artérielle, le cholestérol et le diabète », a-t-il souligné.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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