Dernière mise à jour à 09h58 le 05/05
Buckingham Palace a annoncé jeudi que le Prince Philip, Duc d’Édimbourg, le mari de la Reine Elizabeth II, âgé de 95 ans, cessera d'honorer des engagements publics cet automne, mais le rôle de la Reine restera quant à lui inchangé. L'annonce est intervenue après que les membres du personnel de la famille royale aient été convoqués de manière quelque peu inattendue à une réunion jeudi à Londres, un développement qui a éveillé des alarmes sur la santé de la souveraine et de son mari et incitant une douzaine d'équipes d'informations télévisées à se précipiter vers le Palais de Buckingham au petit matin.
La santé de la Reine et du Prince Philip sont depuis quelque temps une source de préoccupation croissante au Royaume-Uni. Le Prince a été malade pendant la période des vacances, alors que la Reine, âgée de 91 ans, n'a pas été vue en public pendant près d'un mois après avoir été absente des services religieux du jour de Noël et du Nouvel An en raison de ce que le Palais de Buckingham a qualifié de rhume persistant. Mais le couple royal a accompli diverses tâches mercredi : la Reine a ainsi rencontré le Premier ministre Theresa May, et le Prince a coupé un ruban pour ouvrir une nouvelle tribune de sièges sur un terrain de cricket.
« Son Altesse Royale le Duc d'Édimbourg a décidé qu'il ne n'honorerait plus d'engagements publics à partir de l'automne de cette année », a déclaré le palais dans un communiqué. « En prenant cette décision, le Duc a le soutien total de la Reine ». Le prince Philip assistera aux engagements précédemment prévus jusqu'en août, a déclaré le palais, mais il se retirera ensuite de la vue du public, bien qu'il puisse occasionnellement participer à des événements publics. « Sa Majesté continuera à mener à bien un programme complet d'engagements officiels avec le soutien des membres de la famille royale », a précisé le palais.
Des journalistes du monde entier avaient commencé à se masser à l'extérieur du Palais de Buckingham au début de la matinée, scrutant le moindre signe que quelque chose de mauvais pouvait être arrivé. Quand un groupe de chevaux se mit à trotter devant le palais, une mêlée de photographes tournèrent tout à coup leurs appareils-photo comme un seul homme. C'était une fausse alerte. Les spéculations avaient été déclenchées par un article du Daily Mail, un tabloïd britannique, selon lequel tous les membres du personnel de la Reine avaient été convoqués à une réunion à Londres et que les employés des résidences royales de tout le pays seraient présents. Le Daily Mail avait décrit la réunion comme « très inhabituelle », et le silence du Palais de Buckingham sur la question tôt le matin n'avait fait que renforcer les spéculations les plus folles. Un fonctionnaire du palais, parlant sous condition de l'anonymat en échange de la diffusion des informations sur la réunion, avait finalement déclaré que de tels rassemblements se déroulaient de temps en temps et que la santé du couple royal n'était pas en cause.