Dernière mise à jour à 13h54 le 02/12
Le sulfureux neurochirurgien italien Sergio Canavero a récemment annoncé que « La première greffe de tête humaine a été réalisée. L'opération a duré 18 heures. Tout le monde disait que c'était impossible mais cela a été un succès ». L'équipe menée par le professeur chinois Ren Xiaoping de l'Université médicale de Harbin en a publié le compte-rendu dans la revue Surgical neurology international. L'opération a consisté à transplanter, pour la première fois au monde, le corps d'un donneur (décédé) sous la tête d'un receveur, décédé également. Car -et c'est là toute la nuance, et elle est de taille- cette opération qui chirurgicalement s'appelle une anastomose céphalosomatique (ACS) a été opérée sur deux cadavres.
Les deux équipes de cinq chirurgiens ont réalisé simultanément deux décapitations sur deux hommes de même gabarit « qui ont fait don de leur corps à la recherche, et dont les familles ont signé un consentement ». Ensuite, selon la revue, la tête du receveur a été reconnectée au corps du donneur. « Certains nerfs comme les nerfs phréniques qui innervent le diaphragme venaient du donneur. D’autres, comme le nerf vague qui part du cerveau du receveur, ont dû être assemblés à ceux du corps pour innerver les organes. Les vaisseaux sanguins aussi ont été reconnectés un à un ».
L’objectif ? Il est très clair : il s'agissait d'une sorte de répétition générale avant de tenter l’intervention avec un patient receveur vivant ce qui, on s'en doute, sera autrement difficile et périlleux, sans parler de l'aspect éthique de la chose. Mais, affirment les auteurs, « L’ACS est considérée comme la seule option thérapeutique pour un certain groupe de maladies neuromusculaires qui jusqu’à présent sont incurables par d’autres moyens ». Selon eux, la connexion de la tête du malade à un nouveau corps fonctionnel, pourrait leur offrir une chance supplémentaire. Et, contrairement à ce qu'on pourrait croire, les patients comme Valery Spiridonov souffrant de la maladie de Werdnig-Hoffman, proche de la maladie de Charcot, ne manquent pas et se disent prêts à être volontaires. A la grande joie du docteur Canavero, qui souligne que, « depuis trop longtemps, la nature nous a dicté ses règles. Nous sommes entrés dans un âge où nous pouvons prendre notre destin en main.Ça va tout changer ».
En soi, l’idée de greffe de tête, ou plutôt de greffe de corps, n'est pas nouvelle, puisqu'elle est née en 1970, quand le neurochirurgien américain Robert White de la Case Western Reserve University de Cleveland, dans l'Ohio a tenté l’intervention sur un singe, qui a survécu 36 heures, dont trois éveillées. L’animal avait gardé tous ses sens (ouïe, odorat, vision, goût) intacts mais était resté paralysé, la moelle épinière ne s’étant pas reconnectée. « Aujourd’hui nous avons les techniques pour accomplir cette reconnexion », assure Sergio Canavero qui travaille depuis plusieurs années à mettre au point un protocole allant en ce sens et nommé Heaven (head anastomosis venture) / AHBR (allogenic head body reconstruction), dont il a eu l'initiative alors qu'il était neurochirurgien à l’hôpital de Turin, en Italie.
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