Dernière mise à jour à 09h37 le 09/05
Construire une station spatiale, sonder la planète Mars, établir une base lunaire, aller toujours plus loin dans l'exploration de l'univers… L'intelligence artificielle pourrait bel et bien être à l'avant-garde de l'odyssée de l'espace qu'entreprend la Chine.
À l'occasion d'une conférence sur l'espace qui s'est tenue à Harbin, la capitale de la province du Heilongjiang, dans le nord-est du pays, Zhang Duzhou, membre de l'Association chinoise de l'automatisation et de la Société chinoise de l'astronautique, a déclaré que la Chine était en train d'accélérer le développement de la technologie de l'intelligence artificielle (IA) afin que cette dernière soutienne le programme spatial du pays.
Dès 1995, Yang Jiachi, l'un des plus importants participants au développement du premier satellite chinois fabriqué il y a déjà un demi-siècle, proposait déjà qu'une technologie de contrôle autonome et intelligent des vaisseaux spatiaux soit développée.
Selon Zhang, les scientifiques développent aujourd'hui des technologies de l'IA qui puissent être utilisées dans toute une série de domaines : reconnaissance visuelle, capture du mouvement, rendez-vous spatial et amarrage, navigation et positionnement, élaboration de missions spatiales et diagnostic de dysfonctionnements des vaisseaux.
Aussi, certains vaisseaux chinois ont reçu pour la première fois pour mission de planifier des tâches de façon autonome.
Par exemple, Tianzhou-1, le premier vaisseau cargo spatial chinois qui a été lancé en avril 2017, a réalisé un rendez-vous spatial et un amarrage de façon rapide et autonome avec le laboratoire spatial Tiangong-2. Le temps nécessaire pour le rendez-vous et l'amarrage a été réduit en passant de six à trois jours grâce à l'IA.
La technologie de l'IA est également venue en aide de la sonde lunaire Chang'e-3, lancée en 2013, pour lui permettre de se poser doucement et sans encombre sur la surface de la Lune. Le lanceur de la sonde a pu survoler la Lune avant de choisir un emplacement adéquat pour l'atterrissage.
Cependant, Zhang prévient que l'IA spatiale en Chine est encore « faible ». Si les technologies de l'IA devaient être divisées en six niveaux, la Chine serait aujourd'hui au deuxième ou troisième niveau seulement. Une fois le niveau six atteint, la technologie pourrait permettre aux engins spatiaux de raisonner de façon automatique et indépendante une fois mises en orbite.
« Notre but est d'atteindre le niveau six », affirme Zhang.
Zhang explique que la technologie de l'IA servira notamment pour les vaisseaux onéreux et difficiles à réparer qui effectuent des tâches compliquées et qui sont déployées dans un environnement spatial rigoureux ou bien à une distance telle de la Terre que leur temps de réponse aux instructions sera très lent.
Avec l'IA, les vaisseaux spatiaux pourraient acquérir des capacités d'autoapprentissage, de perception, de planification et de prise de décision autonomes, permettant ainsi de réduire les coûts de fonctionnement et d'augmenter la qualité, la sécurité, la fiabilité et la flexibilité des missions spatiales.
Zhang en conclut que le développement de l'IA va révolutionner l'industrie spatiale en Chine.
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