Cette situation s'est prolongée sous les dynasties Tang (618-907) et Yuan (1271-1368). L'homosexualité semble avoir refait surface sous les Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911), mais de manière différente.
L'homosexualité est souvent mentionnée dans les œuvres d'écrivains établis tels que le savant Ji Yun et le poète Yuan Mei.
Dans le classique "A Dream of Red Mansions" du romancier Cao Xueqin, au moins trois personnages masculins sont explicitement présentés comme ayant des penchants homosexuels.
C' est également sous la dynastie Qing, que le premier roman homosexuel a été publié en Chine, Pinhua Baojian (Le précieux miroir pour l'évaluation des fleurs).
Pendant ce temps, les tendances ont changé, la "mode du sud" est devenue célèbre, un jeu de mots homophonique de "sud" et "homme", l'homosexualité étant devenue plus courante dans les provinces méridionales du Guangdong et du Fujian.
L'homosexualité féminine est pour la première fois, reconnue publiquement.
Guangzhou et ses comtés voisins acceptaient, paraît-il, que des couples de femmes emménagent ensemble et de rester célibataires toute leur vie.
Durant la dynastie des Qing, une «résidence privée» d'affaires est élaborée.
Après des mesures anti-prostitution pour interdire d'embaucher des femmes musiciennes, les chanteurs d'opéra hommes ont commencé à chanter des rôles féminins.
Lors de soirées privées, certains de ces acteurs de bonne apparence, connue sous le nom de Xianggong, offraient en coulisse certains services à leurs clients masculins.
Mais ils n'ont pas échappé aux préjugés sociaux.
Selon Pan, les Xianggong ont dû recourir à la prostitution en raison de leur statut social inférieur.
Bien que ces prostitués avaient souvent une seconde chance de mener une vie normale après avoir abandonné leur métier, les Xianggong ont souffert d'une stigmatisation sociale toute leur vie. Leurs descendants ont même été interdits de s'asseoir pour les examens impériaux.
Dans le folklore de la dynastie des Qing, une divinité s'occupait des homosexuels. Le fameux "lapin dieu", connu sous le nom de Hu Tianbao, où un homme a été tué pour avoir traqué un bel offcier.
En enfer, il y a eu des rires, mais pour montrer une certaine sympathie, les dieux de l'enfer l'ont nommé le dieu gardien du même sexe.
C'était plutôt une anecdote amusante, car elle reflète une attitude sociale courante à cette époque envers l'homosexualité.
La sociologue chinoise Li Yinhe appelle à une tolérance sociale de la Chine pour un "avantage culturel".
Dans un article qu'elle a écrit sur la manière dont "La Chine était en avance dans l'acceptation de l'homosexualité, mais a pris du retard à nouveau», l'auteure note que la Chine dans le passé, traitait les homosexuels avec plus de tolérance par rapport à certaines sociétés occidentales qui les ont persécuté, parfois à mort.
Elle estime que les Chinois culturellement en confiance n'avaient pas peur d'accepter un autre mode de vie, mais qu'ils préféraient l'ignorer plutôt que de s'y opposer. En précisant que la tolérance ne signifie pas une acceptation totale.