Wei Jianguo explique : « Pour obtenir de meilleures performances dans le commerce sino-africain, il n'est pas suffisant de se contenter de comprendre la situation et les besoins des pays africains, il est important aussi de fournir une aide sincère aux peuples africains, et d'offrir une contribution à ces gens du tiers monde. »
Dans son livre, Wei cite l'exemple du médicament chinois contre le paludisme à base d'artémisinine. Après plusieurs années de recherches cliniques, l'artémisinine a été considérée comme un médicament efficace pour traiter le paludisme par l'Organisation mondiale de la santé. Ce médicament a été découvert de manière indépendante par la Chine. Les produits médicaux à base d'artémisinine que des entreprises chinoises ont vendu pour les pays africains, ont permis de garder sous contrôle le désastre que représente le paludisme en Afrique. « Nous pensons non seulement au milliard de dollars US annuel que représente ce marché africain, mais aussi à la santé des peuples africains. »
En novembre 2006, lors du Forum de coopération sino-africaine à Beijing, M. Hu Jintao, président chinois, a proposé huit mesures. Parmi les mesures proposées, il y avait l'établissement de 30 hôpitaux dans les pays africains, la fourniture gratuite de 300 millions de yuans pour acheter des médicaments à base d'artémisinine ainsi que la création de 30 centres antipaludiques en Afrique. À ce jour, des centres au Liberia et au Soudan ont déjà été mis en service. Ils doivent apporter une grande contribution à la lutte contre le paludisme.
Afin de promouvoir le développement des relations sino-africaines dans l'ère nouvelle qui s'ouvre, en l'an 2000, la Chine et les pays africains ont préconisé un forum de coopération. En 2006, les chefs d'État, chefs de gouvernement et représentants de 48 pays africains ont assisté au Sommet de Beijing. Wei Jianguo a eu l'honneur d'être un des organisateurs de ce Forum.
Dans le cadre du développement des relations sino-africaines, selon Wei, les Chinois ont pris à cœur d'aider les Africains, et ont aussi obtenu la confiance et l'amitié de ces derniers, qui veulent tirer les enseignements du développement de la Chine. En comprenant la Chine, les Africains ont pris conscience que la stabilité du pays et les efforts dans le travail étaient les conditions les plus importantes du développement du pays. Ils veulent que la Chine partage avec eux ses expériences afin de réaliser aussi un grand développement.
Pour Wei Jianguo, l'Afrique est un deuxième pays natal. Dans son livre, il déclare : « Pendant ces trente années, j'ai voyagé entre la Chine et les pays africains, c'est en quelque sorte la trajectoire de ma vie. C'est un peu comme si je voyais le Plateau du Lœss de Chine, à travers les déserts et les forêts d'Afrique ; comme si j'entendais l'opéra Kunqu en entendant les tambours africains.
*TAN XINGYU est journaliste de China Pictorial.