Le dur quotidien des centres de réadaptation (2)

26.06.2013 à 16h42

«Le problème, c'est que le nombre d'usagers de drogues n'est pas en déclin», a-t-il reconnu. «Au contraire, de plus en plus de toxicomanes se sont tournés vers de nouveaux médicaments, comme la méthamphétamine, dont la dépendance est encore plus difficile à stopper».

«Il est impossible de distinguer les symptômes des nouveaux médicaments qui apparaissent dans la phase initiale et plus tard ils sont bien plus graves que les médicaments traditionnels », a déclaré Qian Yixian, un médecin de Huashi.

Les premiers effets de dépendance à la méthamphétamine comprenant des bâillements, un écoulement nasal et une grosse fatigue. Une fois que les effets deviennent plus perceptibles, au niveau du système nerveux central, le patient est déjà atteint et ne s’est pas rendu compte qu’il est devenu accro à ce médicament.

A Shanghai, environ 67 000 personnes sont considérées comme des toxicomanes, un nombre qui a augmenté à un taux annuel de 10% au cours des cinq dernières années. Près de 70% des usagers de drogues sont des résidents locaux, selon la police de Shanghai.

Dans une campagne de quatre mois pour sévir contre l'abus de drogues qui a débuté au mois de janvier, la police de Shanghai a identifié plus de 1 500 affaires de drogue et saisi des substances narcotiques pour un poids total de 350 kg.

«Les médicaments synthétiques représentent environ 80% des drogues saisies, et l'héroïne environ 5%», a précisé Wang Jun, directeur du bureau du Comité Anti-drogue de Shanghai.

Selon la police, quand quelqu'un est arrêté pour usage de stupéfiants, un test est pratiqué sur la personne pour voir s’il elle est accro. Les addicts sont envoyés pour traitement obligatoire dans les centres de réadaptation de drogue dans le cadre des actions du bureau de la sécurité publique.

Au cours des cinq premiers mois de cette année, près de 8 300 cas d’usagers de drogues ont été étudiés à Shanghai.

Pour Chen Fuda, l’autre gros problème est que la désintoxication dans les hôpitaux privés n’est pas prise en charge par l’assurance médicale publique. Les patients doivent payer au moins 1500 yuans (244 $) avant de pouvoir commencer le traitement de 10 jours, mais ce montant est souvent hors de la portée des usagers les plus pauvres.

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