Zhang Jingchuan a pris sa femme en pleurs dans ses bras dès qu'il est sorti de la zone d'arrivée de l'aéroport international d'Urumqi mardi.
Son vol venant d'Islamabad, capitale du Pakistan, a atterri dans la Région Autonome Ouïgoure du Xinjiang à 16h12.
Cet alpiniste âgé de 42 ans est le seul grimpeur chinois qui a survécu à une attaque terroriste perpétrée dimanche avant l'aube dans la région du Gilgit-Baltistan, dans le nord du Pakistan.
L'attaque a fait 11 morts, dont deux alpinistes chinois partis pour atteindre le sommet du Nanga Parbat, neuvième plus haut sommet du monde. C'est le groupe Joundallah, lié aux talibans pakistanais, qui a revendiqué la responsabilité de l'attaque un peu plus tard.
Vingt-quatre alpinistes pakistanais et 19 ressortissants étrangers ont été évacués par hélicoptère, selon les médias pakistanais, qui ont rapporté que la police a également arrêté 37 suspects.
Mardi, Zhang a longuement étreint sa femme au milieu d'une foule de journalistes.
Les yeux cachés derrière des lunettes de soleil, il s'est brièvement adressé à la presse. « Je vais bien », a-t-il dit d'une voix basse, quand il a été interrogé sur la plaie de 5 centimètres à la tête, une éraflure due à une balle des terroristes.
Zhang a refusé de parler de l'attaque, mais son ami, An Shaohua, qui était à l'aéroport, a répété les détails que Zhang lui a donnés au cours d'un appel téléphonique en provenance du Pakistan.
Il a dit que l'attaque est intervenue juste après minuit, alors que les alpinistes se reposaient dans leurs tentes au camp de base. Avant que Zhang n'ait eu le temps de réagir, il avait été ligoté et traîné hors de sa tente sous la menace d'un fusil, a dit M. An.
Dans un premier temps, Zhang, un ancien soldat originaire de la Province du Yunnan, a déclaré qu'il pensait que cette attaque était destinée à les voler, mais son expérience lui a dit qu'en fait c'était plus que cela, et c'est alors qu'il a commencé à réfléchir à un plan d'évasion.