La FTZ de Shanghai servira également d'exemple pour le traitement des centres commerciaux régionaux de tout le pays pour étendre la chaîne industrielle et augmenter le ratio des activités à valeur ajoutée. Ces efforts exigeront le développement coordonné des processus de traitement à capitaux étrangers et de conception nationale, une évaluation hautement catégorisée de l'industrie de transformation, un système de catalogue industriel clair et détaillé conforme aux normes internationales, et une puissance concurrentielle fondamentale renforcée grâce à de meilleures directives sur la comptabilité, la fiscalité et la certification des marques, pour ne citer que quelques éléments.
Comme l'influence mondiale du marché de la Chine continentale a augmenté au cours des dix dernières années, de plus en plus de multinationales ont cherché à établir leur siège régional Asie-Pacifique ou même leur siège principal et leurs centres de recherche et développement à Shanghai. De tels changements vont conduire à une délocalisation de chaînes de valeur complètes.
La stratégie de la FTZ de Shanghai n'est pas seulement une réponse à une demande pressante pour une nouvelle série de réformes, mais aussi le résultat des pressions exercées par une autre vague de mondialisation dans l'ère post-crise financière. À la lumière de la situation internationale dans son ensemble, nous trouvons également des négociations en cours axées sur le commerce et les investissements, tandis que le commerce des services tend plus que jamais à être lié à des accords d'investissements. En ce sens, le dynamisme du rythme des négociations sur l'Accord sur le commerce des services, le Partenariat Trans-Pacifique et le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement est particulièrement remarquable.
Parce que les accords de libre-échange internationaux sont désormais tenus de respecter des normes plus sévères, les parties concernées sont tenues de fournir le cadre et le contenu, ainsi que l'alpha et l'oméga de tous les accords, avec un professionnalisme correspondant. Par exemple, la plupart des négociations sur l'Accord sur le commerce des services ne fixent plus de limites sur le ratio des avoirs étrangers et les champs d'activité dans les services financiers, mobiliers et juridiques. Mais les politiques de la Chine maintiennent encore des mesures qui limitent les investissements étrangers dans les industries concernées par le cadre du commerce multilatéral adopté par les membres de l'OMC. Cela signifie que la Chine n'est pas encore qualifiée pour rejoindre l'Accord sur le commerce des services.
Comme pour le Partenariat Trans-Pacifique et le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement, la Chine est exclue pour des raisons qui ont pris naissance dans la politique internationale. Une fois conclus, le Partenariat Trans-Pacifique et le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement changeront les règles, les normes et la structure du commerce mondial, et contesteront le système de fixation de ces règles commerciales.
Les pays développés occidentaux relèveront la barre en ce qui concerne les règles sur la protection des droits de propriété intellectuelle et les normes du travail, ce qui rendra sans doute rendre plus difficile l'accès aux marchés des Etats membres pour les autres économies.
La même chose est valable pour la Chine sous la forme d'une pression croissante de la concurrence internationale. Ainsi, la décision d'accélérer la création de la FTZ de Shanghai a-t-elle apparemment beaucoup de sens du point de vue de la mondialisation.
L'auteur est chercheur au Département d'études stratégiques du Centre International Chinois des Echanges Économiques (www.chinausfocus.com)