Tant le Ministre chinois des Finances Lou Jiwei que le Directeur de la Commission Nationale du Développement et de la Réforme Xu Shaoshi ont confirmé récemment que de nouvelles villes vont suivre Shanghai et Chongqing comme villes pilotes pour la taxe foncière.
Cependant, ont rapporté les médias chinois, que ce soit Hangzhou ou Shenzhen, les deux principales villes candidates pour ce projet expérimental, la taxe ne couvre que les logements achetés après le début du programme.
Beaucoup de personnes se demandent aussi quel est le but réel de la taxe proposée : est-ce une véritable tentative pour freiner la flambée des prix ou tout simplement une autre source de revenus pour le Gouvernement ?
Certains experts pensent que cet impôt n'a aucune justification, car le vrai problème du marché du logement n'est pas le prix en soi, mais la concentration de la propriété.
Les riches possèdent des dizaines, voire des centaines d'appartements à Beijing et Shanghai, tandis que les ménages de la classe ouvrière ont à peine les moyens d'en acheter un.
Les experts craignent que, en prévision de l'entrée en vigueur de la taxe, les gens se précipitent pour acheter un bien immobilier avant la date limite, poussant à nouveau les prix à la hausse.
« Dans les pays développés, la pratique courante consiste à imposer une taxe foncière sur toutes les biens immobiliers », a déclaré Chen Aipin, Directeur de l'Institut de gestion de l'immobilier de Shenzhen.
Dans les pays développés, ont ajouté les analystes, le but principal d'un impôt foncier n'est pas de freiner les prix, mais la réduction des inégalités de revenus.
Si la réduction des disparités de revenu est l'objectif principal d'une taxe foncière, alors taxer tous les biens immobiliers serait le choix naturel. Dans tous les cas, les expérimentations menées à Shanghai et Chongqing ont déjà démontré leur impuissance dans la lutte contre les hausses de prix.