Les films chinois pour les jeunes, reflet des époques (2)
( La Chine au présent )
05.11.2013 à 16h01
L'affiche du film de Jiang Wen 'In the Heat of the Sun'L'ère Tiny TimesLe 27 juin, Wang Jiaqi, une jeune fille de 17 ans originaire de Kaifeng (Henan) s'est ruée vers les salles obscures. C'était la date de la sortie de Tiny Times. Elle a acheté 12 billets pour visionner ce film avec ses camarades.
Ce même jour, Tiny Times a été projeté 36 000 fois en Chine, attirant dans les cinémas 2,3 millions de personnes, qui ont déboursé un total de 72 millions de yuans pour le regarder. Tiny Times s'est imposé directement premier film chinois en 2D au box-office. Puis, il s'est bientôt hissé en tête du box-office national avec des recettes de 468 millions de yuans, détrônant le blockbuster hollywoodien Superman: Man of Steel.
Le 8 août, Tiny Times 2 est sorti en salles. Grâce aux fans, les places se sont écoulées à hauteur de 97 millions de yuans durant les premiers deux jours, un chiffre bien supérieur aux revenus générés par les deux autres longs-métrages projetés à la même période.
Cependant, à l'exception des fans, le public a qualifié ces deux volets de Tiny Times de « navets ». Et les arguments et querelles à ce sujet n'en finissent pas de fulminer sur Internet.
Il s'agit des premiers essais cinématographiques de Guo Jingming, un écrivain né après 1980. Prenant pour arrière-plan l'élégante métropole économique de Shanghai, ces deux films racontent l'histoire de quatre jeunes filles, avec des conceptions et des valeurs différentes, dont la vie sentimentale – amicale, amoureuse ou familiale – prend un tournant. Les scènes mettent en lumière le culte de l'argent et l'étalage qui est fait de la fortune et de la beauté, avec des personnages principaux vêtus de marques luxueuses de la tête aux pieds. À titre d'illustration, dans le scénario, un verre en soirée coûte 4 800 yuans ! La fille soi-disant « ordinaire » ne peut se le payer. Mais elle possède néanmoins plusieurs sacs d'une valeur de plus de 10 000 yuans. Des journalistes taiwanais se sont écriés : « Le matérialisme de Guo Jingming est effarant ! »
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