Avant de s'installer à Dali, Jason Pym a vécu à Shanghai pendant cinq ans. « J'ai adoré vivre en ville quand j'avais une vingtaine d'années, mais maintenant que je suis plus âgé (il a 40 aujourd'hui) mes goûts ont changé. J'aime vivre dans un endroit où je peux aller faire une promenade dans les bois à cinq minutes de ma maison », dit Jason Pym, qui a étudié le chinois à l'Université de Leeds au Royaume-Uni.
Le 13 septembre, l'Organisation internationale pour les migrations basée à Genève a publié le Rapport mondial sur les migrations 2013, qui a déclaré qu'il y avait plus de 680 000 étrangers vivant en Chine en 2011, en hausse de 35% par rapport a dix ans avant.
Beijing et Shanghai ont des populations d'expatriés résidents d'environ 100 000 personnes.
Selon un rapport du Ministère de la protection de l'environnement, de nombreux expatriés qui quittent Beijing pour déménager ailleurs en Chine optent pour les villes côtières, comme Xiamen dans la province du Fujian ou Shenzhen dans le Guangdong, qui sont des centres régionaux animés, mais ont moins de problèmes environnementaux que les grands centres de l'intérieur.
Les villes de second rang plus petites, comme Changsha dans la Province du Hunan, qui compte une communauté d'environ 2 000 expatriés, et la métropole du Sud-ouest de Chongqing, qui en accueille environ 6 000, ont été mentionnées à quelques reprises dans le rapport, même si la vie dans ces endroits peut être colorée et vibrante.
Tom Strand, originaire du Royaume-Uni et qui vit dans le quartier de Shapingba à Chongqing, a dit qu'il n'a pas entendu parler de nouveaux expatriés arrivants qui ont spécifiquement fui Beijing ou Shanghai en raison de la pollution de l'air. Ce jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, qui est en train d'ouvrir une agence de vente et de distribution de bières britanniques, se rend régulièrement dans toute la Chine pour ses affaires.
Le Ministère de la protection de l'environnement a récemment publié une liste détaillant la qualité de l'air dans 74 villes à travers la Chine en 2013. Pour l'ensemble de l'année, seulement trois villes -Haikou dans la Province de Hainan, Lhassa dans la Région autonome du Tibet, et Zhoushan dans la Province du Zhejiang – ont satisfait aux normes fixées pour les PM 2,5 et l'ozone, déterminées par le Conseil des Affaires de l'Etat en 2012.
Les normes révisées considèrent que le niveau de sécurité pour les PM2,5 –des polluants atmosphériques particulièrement nocifs de moins de 2,5 micromètres, qui peuvent pénétrer dans les poumons et s'introduire dans le sang- s'élève à 35 microgrammes par mètre cube.
En revanche, selon un communiqué de presse du Bureau municipal de protection de l'environnement de Beijing, la moyenne des PM 2,5 enregistrée à Beijing en 2013 était de 89,5 microgrammes par mètre cubes.