Les militants et sympathisants de l'opposition guinéenne regroupée au sein du "trio politique" - le Collectif des partis pour la finalisation de la transition (Collectif), l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Club des républicains (CDR) - sont de nouveau descendus dans la rue à Conakry mercredi.
Les principaux leaders des partis politiques, dont Cellou Dalein Diallo, de l'Union des forces démocratique de Guinéen (UFDG) , Lansana Kouyaté, du parti de l'espoir pour le développement national (PEDN), Aboubacar Sylla, porte-parole de l'opposition et président du parti Union des forces de Changement (UFC), Kassory Fofana, du parti Guinée pour tous (GPT), ont pris part à la manifestation.
La marche de l'opposition est autorisée par le gouvernement avec des exigences du respect de l'itinéraire définie par les organisateurs et les engagements de non violences de leurs militants envers les autres citoyens urbains.
Sur l'axe routier Cosa, Bambeto et Hamdallaye, fief de l' opposition, les activités sont quasiment paralysées, alors qu'on constate une afflux dans la circulation routière au niveau de autoroute, un axe favorable au pouvoir.
Les agents de forces de l'ordre (policiers et gendarmes) sont fortement déployés pour encadrer la manifestation et éviter tous dérapages de la part des manifestants.
L'opposition revendique le droit de vote des Guinéens de l' étranger pour les prochaines élections législatives prévue le 12 mai et l'engagement d'un nouvel opérateur électoral, à la place de l'opérateur sud-africain Waymark et dénonce le manque de transparence dans la gestion du processus électoral par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Pour trouver une solution idoine à la crise politique actuelle dans le pays, le président guinéen Alpha Condé a invité les principaux responsables de partis politiques à une concertation le 4 mars à Conakry.