Le Bloc d'intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (Biprem), regroupement apolitique malien, a reproché à la France d'empêcher le militaires et les journalistes maliens d'aller à Kidal, localité dans le nord-est du Mali, bien qu'il salue les efforts de la France dans la libération des régions de Gao et Tombouctou.
"Le temps est arrivé de jeter un regard froid sur le cas Kidal qui frise l'arrogance et la défiance de la France envers le Mali", ont déclaré mardi le président du Biprem, Lacine Diawara, et son secrétaire à l'information, Aliou Badara Diarra, lors d'une conférence de presse.
"Malgré l'intervention des forces françaises au Mali, le pays n' a pas recouvré son intégrité territoriale. Ce n'est pas le MNLA (Mouvement National de Libération de l'Azawad) qui empêche l'armée malienne d'aller à Kidal, mais plutôt la France", selon MM. Diawara et Diarra, respectivement directeurs de publication des hebdomadaires l'Option et l'Enquêteur.
MM. Diawara et Diarra s'interrogent également sur l'absence des journalistes maliens à Kidal. "Quelle lecture doit-on faire des opérations de communication qui rendent les militaires maliens engagés au front, coupables de crimes pour de prétendues exactions commises sur les communautés blanches à travers des reportages orientés comme on le voit sur la chaîne France 24", ont-ils déclaré.
Ils ont fait remarquer que l'accès de la ville de Kidal est strictement interdit à tous les journalistes maliens. "A part RFI, France 24 et d'autres médias européens, aucun journaliste malien n' a accès à l'information sur cette guerre et n'a les moyens de contrôler celle disponible sur ces médias. Cela n'est pas acceptable", ont-ils déclaré.