La ville de Tombouctou et environs font, ces derniers temps, l'objet de harcèlements, d'attaques de la part des hommes armés, ce qui est un phénomène nouveau contrairement à celle de Gao au nord-est du pays, ce, depuis leur libération en fin janvier par l' armée malienne et ses alliés.
Mercredi dans la matinée, des éléments du Mouvement national de libération de l' Azawad (MNLA), ont mis du feu aux logements de deux sous-officiers de l' armée malienne dans l' enceinte de la garde nationale à Ber, une localité située à 60 Km de la ville de Tombouctou au nord-ouest du pays, selon un communiqué du ministre malien de la Défense, le général Yamoussa Camara.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, des hommes armés au bord d' un véhicule ont également tenté de s' infiltrer par force dans la ville de Tombouctou, donnant lieu à des échanges de tirs nourris entre ceux-ci et des militaires maliens et leurs alliés français, selon des sources locales.
Dans la même nuit, un véhicule piégé a explosé au niveau de l' aéroport de Tombouctou, blessant trois militaires maliens, dont un est décédé des suites de ses blessures à l' hôpital, ont rapporté à Xinhua des habitants locaux, ajoutant que le Kamikaze a trouvé la mort sur place. D' après ces mêmes habitants, un calme relatif règne dans la cité des 333 saints.
Contrairement à Tombouctou-ville, celle de Gao avait fait l' objet de harcèlement, de guerre asymétrique à travers des attentats-suicides et autres attaques, quelques jours après sa libération, c' est-à-dire en début février.