Le candidat de l'Union pour la République et la Démocratie (URD) du Mali et ancien président de la Commission de l'Union monétaire et économique ouest africaine ( UEMOA) Soumaïla Cissé est de retour à Bamako depuis mardi matin, après près d'un an d'absence du pays pour « traitement médical et convalescence » en France.
Il a souligné dans un communiqué, que « par la grâce de Dieu, le Tout Puissant, le Miséricordieux, je me porte mieux ».
On se rappelle que M. Cissé avait été arrêté deux fois par les putschistes. Allié politique de l'ex-président Amadou Toumani Touré pendant ses deux mandats, il a subit la rage de ses derniers qui s'en sont pris à lui physiquement avant de l'enfermer dans leur « camp de concentration » de Kati.
Il avait fallu l'intervention de l'ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra et de l'ambassadeur de France au Mali, pour qu'il soit libéré avec d'autres personnalités civiles et militaires le 20 avril 2012. Par la suite, le candidat à l' élection présidentielle avait été évacué en France pour des soins intensifs.
« J'ai su apprécier pendant ces moments difficiles votre compassion et votre soutien de tous les instants. Sans vous, je n'aurai pu tenir le coup. De partout, les Maliens se sont déplacés pour s'enquérir de ma santé et m'encourager. Je vous en suis infiniment reconnaissant », assure Soumaïla Cissé dans son communiqué.
Il soutient que ces événements lui ont également permis de mesurer combien le Mali était aimé dans le monde et jusqu'où nos amis sont prêts à aller pour nous accompagner dans les moments difficiles. « L'intervention française en est une belle illustration », indique-t-il. Le revenant ajoute, « notre pays retrouve son intégrité et sa voie grâce à l'appui de ses amis et de la communauté internationale ».
Mais, averti Soumaïla Cissé, le plus difficile reste à faire c' est la réconciliation et la reconstruction nationales. « C'est à nous qu'incombe cette immense tâche. Les leaders politiques et leurs militants ont une responsabilité historique dans la construction du processus politique qui garantira pour nous tous un pays stable et sécurisé où s'exerceront une gouvernance exemplaire et une démocratie apaisée. C'est à cet esprit de dépassement, à cette communion des coeurs et des esprits que je nous invite tous », a-t-il dit.