Le Premier ministre kenyan Raila Odinga a présenté mardi aux tribunaux une nouvelle réclamation demandant que soit imposé à l'organe électoral d'autoriser un contrôle technique de ses systèmes informatiques avant l'audience formelle de sa réclamation.
M. Odinga a déclaré par le biais de son avocat George Oraro que la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC), qui a supervisé les élections générales du 4 mars, avait donné des raisons contradictoires pour expliquer l'échec de ses systèmes d'identification électronique des électeurs (EVID), d'enregistrement biométrique des électeurs (BVR), de transmission des résultats (RTS) et de présentation des résultats (RPS), et de ses autres systèmes électroniques. M. Odinga fait donc valoir le besoin urgent pour les parties de disposer d'une analyse technique probante pour aider la Cour suprême à rendre son verdict.
"Avant les élections, l'IEBC a assuré à toutes les parties prenantes que le système serait transparent, à l'abri de toute manipulation, qu'il ne permettrait aucun vote de personnes non- autorisées et que la transmission des résultats serait simple, juste et à l'abri de toute manipulation de quelque personne que ce soit", indique M. Oraro dans cette requête.
Les informations cruciales que M. Odinga cherche à obtenir de leurs agents, prestataires de services et sous-traitants faciliteront un audit technique des systèmes informatiques de l' IEBC avant l'audience de la contestation de l'élection présidentielle déposée samedi dernier.
L'avocat a également indiqué que la Coalition pour la réforme et la démocratie (CORD) dirigée par M. Odinga a été contrainte d' entreprendre cette procédure suite au non-respect par l'organe électoral des promesses qu'il a faites à tous les partis politiques en leur promettant que le système électronique serait sûr et libre de toute manipulation.
Ce développement survient alors que la Cour suprême doit se réunir mercredi pour donner ses instructions sur les trois réclamations qui lui ont été présentées au sujet de l'élection présidentielle du 4 mars.