Une quatre-vingtaine de cadres de banque du Bénin, de Guinée Bissau, du Niger et du Togo s'imprègnent du contenu de l'Acte Uniforme de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droits des Affaires sur les sûretés (AUS), au cours d'un séminaire qui se tient du 28 au 30 mai à Lomé.
La rencontre, organisée par la Banque mondiale, sert de cadre à des échanges entre ces banquiers et des experts de l'OHADA. Elle vise à amener les institutions bancaires des pays participants à accommoder leur politique d'octroi de crédits et de recouvrement de créance aux actes uniformes sur les sûretés.
L'acte révisé de l'OHADA organisant les sûretés, en vigueur depuis le 16 mai 2011, offre aux institutions bancaires un cadre approprié de sécurité qui garantit mieux le crédit.
La garantie qui, selon le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Bassary Touré, doit être organisée pour jouer pleinement son rôle. Mais il ne suffit pas, selon lui, qu'un cadre juridique approprié soit organisé. « Encore faut-il nécessairement l'appropriation de ce cadre et des instruments ainsi mis à sa disposition par la législation communautaire par les pratiquants,les juristes, analystes et gestionnaires de crédits de nos banques », a-t-il souligné.
Ouvrant les travaux, le représentant du ministre togolais de l'Economie et des Finances, M. Anumu Ketoglo a relevé que les sûretés constituent un facteur important de l'accès au financement et qu'un manque d'attention à cette question pourrait faire obstacle au développement du secteur privé, et donc nuire à la croissance économique.
« Les banques sont très souvent confrontées à des problèmes d'asymétrie d'information et de sélection avec son corollaire de rationnement de crédit et d'impayés. Une garantie de bonne qualité serait la solution », a-t-il précisé.
Pour sa part, le représentant résident de la Banque mondiale au Togo, Hervé Assah a assuré que son institution continuera de contribuer à l'amélioration du climat des investissements dans la sous-région ouest africaine.