Marcel Niat Njifenji, 79 ans, ancien directeur général de la Societe nationale d'électricité pendant 25 ans et plusieurs fois ministre, a été élu mercredi président du premier Sénat du Cameroun, devenant le successeur constitutionnel du président Paul Biya en cas de vacance du pouvoir.
Membre du bureau politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, Niat Njifenji a obtenu 86 voix pour, 0 voix contre et 14 bulletins nuls.
Aboubakary Abdoulaye Lamido de Rey Bouba, un chef traditionnel dans la Région du Nord, est élu 1er Vice-Président du Sénat.
Selon la Constitution du Cameroun, l'intérim du président de la République, en cas de vacance à la présidence de la République, pour cause de décès, de démission ou d'empêchement définitif constaté par le Conseil constitutionnel, est exercé de plein droit, jusqu'à l'élection du nouveau président de la République, par le président du Sénat.
Si ce dernier est à son tour empêché, par son suppléant suivant l'ordre de préséance au Sénat.
La Constitution du 2 juin 1972, révisée le 18 janvier 1996, prévoit que la Parlement est composé de deux chambres : l'Assemblée nationale et le Sénat. Le premier Sénat de ce pays entre en vigeur pour un mandat de 5 ans suite aux premières élections sénatoriales du 14 avril dernier.
Les dix régions du pays est représentée chacune par dix sénateurs dont sept élus au suffrage universel indirect sur la base régionale et trois nommés par Paul Biya.
La victoire aux sénatoriales réconforte le poid du RDPC qui dispose déjà de 153 députés sur les 180 que compte l'Assemblée nationale.