Après 100 jours de son ascension à la présidence du gouvernement tunisien (février 2013), le Premier ministre tunisien Ali Laarayedh est apparu peu rassurant quant à la maîtrise de l'actuelle situation de son pays puisque 57% des Tunisiens n'ont pas confiance dans sa capacité en la matière contre 39% qui s'opposent à cet avis alors que 7% ne se prononçaient pas là-dessus.
Il s'agit des résultats d'une toute récente enquête (3-7 juin 2013) de "Tunisie Sondages" dont le rapport a été transmis mercredi à l'Agence de presse Xinhua. Par rapport à au sondage réalisé au mois de février la perception de la capacité de M. Laarayedh à redresser la situation a légèrement évolué passant de 34% à 39%".
A un autre niveau, l'action du chef du gouvernement tunisien n'a pas plu à 53% des interrogés par "Tunisie Sondages" face à 41% plutôt satisfaits. Cependant, 39% des sondés estiment qu'avec M. Laarayedh, il y a eu une amélioration par rapport au mandat de Hamadi Jebali (sortant) alors que 36% pensent que la politique de M. Larayedh est un prolongement de celle de son prédécesseur et 18% croient que la situation s'est dégradée.
Se trouvant dans le choix de répondre à une question sur les points positifs du bilan des 100 jours de M. Larayedh, seuls 59,3% des interrogés ont souhaité répliquer. Ces derniers estiment à raison de 44,6% qu'il s'agit principalement de la lutte contre le crime et l'insécurité, à 20,60% du rassemblement des Tunisiens, à 18,1% de la moralisation de la vie politique et à 10,8% de la réduction des déficits publics.
Pour ce qui est des défaillances des 100 premiers jours du mandat de M. Laarayedh, 82% des Tunisiens ont répondu. Il s'agit essentiellement de la défense du pouvoir d'achat (53%), de la lutte contre le chômage (49,5%), de lutte contre les inégalités sociales et régionales (45%), de la réduction du déficit public ( 34,2%), de la lutte contre le crime et l'insécurité (32,4%), du rassemblement des tunisiens (27,5%) et de la moralisation de la vie politique (17,2%).
Ministre de l'Intérieur dans le cabinet gouvernemental sortant, l'actuel Premier ministre tunisien a été fortement critiqué par l'opposition, syndicalistes et certaines composantes de la société civile quant au traitement sécuritaire de plusieurs dossiers entre autres la répression violente des manifestations du 9 avril 2012, la prise d'assaut de l'ambassade des Etats-Unis en septembre dernier (faisant 4 morts), l'assassinat de Chokri Belaïd, l'un des principaux opposants anti-islamistes, pour arriver récemment aux incidents terroristes à la frontière centre-ouest avec l'Algérie où les forces de l'ordre sont encore à la traque d' un groupe armé lié au réseau Al-Qaïda.