Les communautés de la province du Nord-Kivu (est de la RDC) ont déclaré soutenir la proposition du président tanzanien Jakaya Kikwete pour que le Rwanda et l'Ouganda négocient avec leurs rebelles qui se trouvent en RDC, selon une lettre ouverte de ces communautés adressée à l'ONU.
"La communauté internationale doit exercer les pressions nécessaires pour que ces pays ouvrent sans délai les négociations avec leurs propres rebellions et se soumettent au jeu démocratique au même titre que les autres pays africains dont la RDC", a indiqué le document.
"Cette solution est plus avantageuse que tout autre, car elle enlève au Rwanda et à l'Ouganda l'alibi souvent utilisé pour déstabiliser la RDC", a déclaré Jean Sekabuhoro, président de la coordination intercommunautaire du Nord-Kivu, ajoutant que "le Rwanda et l'Ouganda ne peuvent assurer leurs sécurités en insécurisant la RDC".
D'après lui, la RDC a plus d'un million de personnes déplacées et réfugiées parce que les deux pays croient qu'en poursuivant leurs rebelles en RDC, ils se protègent eux-mêmes.
La proposition de Jakaya Kikwete, président de la Tanzanie a été faite lors de la célébration du cinquantenaire de la création de l'Union africaine ( UA). La Tanzanie est parmi les trois pays contributeurs des troupes qui vont former la brigade d'intervention de l'ONU, chargée de désarmer et traquer les groupes armés dans l'est de la RDC.
Les rebelles des Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et des Allied démocratic forces "ADF", Army for libertaion of Uganda "NALU", (ADF/NALU) sont actifs dans l'est de la RDC depuis une décennie.