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Les évêques du Burkina redoutent une remise en cause brutale de la démocratie dans leur pays

( Xinhua )

22.07.2013 à 13h30

Les évêques du Burkina Faso ont estimé qu'il y a « plusieurs risques » qui pourraient être fatals à la démocratie burkinabè, dans une lettre rendue publique dimanche à Ouagadougou.

« Il pèse sur cette démocratie plusieurs risques susceptibles de dénaturer ses idéaux ainsi que son fonctionnement », ont prévenu les prélats du Burkina, dans une lettre pastorale signée par 16 évêques, adressée dans un contexte tendu aux catholiques et aux « bonnes volontés». Parmi ces risques, ils ont cité les « mimétismes démocratiques » , les« despotismes juridiques» , les « majorités fictives », les « clanismes » et « clientélismes », des termes qui évoquent d'une part l'accaparement supposé du pouvoir politique et économique par le président Compaoré et son entourage et de leur volonté à s'éterniser au pouvoir, et d'autre part la question de légitimité des représentants du peuple.

Pour les prélats, « la démocratie pluraliste » qui était attendue a plutôt donné lieu au « scepticisme », au « désespoir » et à « colère ». « Il est plus qu'urgent d'enclencher un sursaut éthique de la société car tout ce climat prépare un avenir incertain, un avenir de tous les dangers », ont-ils prévenu. « Il est temps que tout un chacun seressaisisse et à tous les niveaux afin d'aller, par une véritable introspection, vers plus de justice sociale, l'acceptation de l'autre dans sa différence et plus de tolérance », ont-ils encore alerté.

Les évêques, partant d'une analyse de la situation nationale, ont remis en cause le bien fondé du sénat, dénoncé le « déficit de démocratie sociale » et la gouvernance « déconnectée de la réalité » mais également fustigé un peuple de plus en plus avide d'argent. « C'est le déficit de démocratie sociale qui explique les tensions sociales qui agitent aujourd'hui le Burkina Faso », écrit le clergé catholique, suite à des manifestants publiques les 29 juin, 06 juillet, 18 juillet et 20 juillet relatives au sénat, à la vie chère et à la gouvernance politique et économique au Burkina Faso.

L'Eglise catholique estime que l'agitation et les tensions sociales autour du sénat, adopté par l'assemblée nationale mais contesté par les partis de l'opposition et certaines organisations de la société civile, sont le signal d'un « malaise social » et d'un « mal-être » de la société burkinabè toute entière, en quête de repères. Elle a rejeté subtilement ce sénat, rappelant que les motifs qui ont prévalu à la suppression de la chambre des représentants, (naguère second organe législatif du Parlement) notamment l'expérience de l'Assemblée nationale et le besoin de rationaliser les dépenses publiques, « sonnent encore plus vrais » aujourd'hui et plaident contre cette institution.

« Les institutions ne sont légitimes que si elles sont socialement utiles », disent-ils en réponse à ceux qui défendent le sénat en tant qu'institution prévue par la constitution. Les religieux estiment en outre que la gouvernance au Burkina Faso est « de plus en plus déconnectée de la réalité et de l'éthique sociale ». C'est la faute aux gouvernants qui selon elle, est à la base de « la polarisation de la richesse au niveau d'un groupe qui se partage les pouvoirs politiques et financiers » et également responsables de la « corruption » et de la « patrimonialisation de l'État ».

« Pendant que la base de la pauvreté s'élargit (43,9% des 16 millions de Burkinabés vit en-dessous du seuil de pauvreté, ndlr), le pouvoir financier est entre les mains d'un petit groupe. On assiste ainsi à une dégradation de la solidarité et du sens du bien commun au profit d'un individualisme prédateur », s'insurgent les religieux.

Les évêques n'ont pas épargné le peuple perçu comme plus avide d'argent que de savoir. « L'argent est aujourd'hui un véritable maître, une divinité idolâtrée par une jeunesse largement assoiffée de biens matériels et prête à tout pour s'en procurer », constatent-ils. Mais à la décharge de la jeunesse, ils estiment que l'image renvoyée aux jeunes par ceux et celles qui ont le pouvoir « est plutôt négative car elle est brouillée par la corruption et le clientélisme ».

Ces leaders religieux expliquent aussi que les jeunes qui sont au devant des manifestations publiques, se sentent non seulement insatisfaits mais aussi perdus à cause de l'absence de modèle social. D'où selon eux, la tentation pour une partie de cette jeunesse de couver la violence fondée sur des ressentiments, ou de s'engager dans des « deals », dans des affaires maffieuses susceptibles de rapporter de l'argent rapidement. Ils ont conseillé aux gouvernants d'adopter une vision politique qui rassure et de se réapproprier l'intégrité morale qui caractérise le Burkinabé.

Ils ont aussi souhaité que des efforts soient faits pour garantir la sécurité alimentaire, l'éducation pour tous, la santé de proximité,l'emploi pour les jeunes, l'eau potable, tout en soutenant le développement des petites et moyennes entreprises produisant notamment la technologie. « Ce n'est qu'à ce prix que se construiront une nation burkinabé harmonieuse et une société véritablement démocratique au triple plan politique, économique et social », ont-ils conclu.

La lettre adressée aux Burkinabé et particulièrement aux catholiques, est vue comme un appel direct au président du Faso et au Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui sont de confession catholique. Elle est diffusée dans un contexte où l'opposition prête des intensions à Blaise Compaoré et à son frère François, de vouloir demeurés au pouvoir après 27 ans et où une partie de la population pour diverses raisons, ne supporte plus le régime.

L'Eglise catholique qui reste l'une des confessions les plus mieux organisées, intervient régulièrement dans les questions politiques en lien avec la paix. Elle s'est impliquée pour le retour de la paix après les troubles consécutifs à la mort du journaliste Norbert Zongo et a pris part aux échanges préalables aux réformes politiques, suite aux violences manifestations de 2011, nées de la mort de l'élève Justin Zongo et aggravée par des mutineries policières et militaires.

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